Le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC) était invité dans l’émission Mirador de Fim FM ce mercredi 25 août 2021 pour parler du bilan de la première année de gestion de l’équipe dirigeante de l’institution en charge de réguler les médias en Guinée.
Au cours des échanges, d’autres sujets ont été abordés. C’est le cas de l’adoption en 2020 de la nouvelle loi sur la HAC. Et à propos de cette loi, un chroniqueur a voulu savoir les mesures imposées en interrogeant Boubacar Yacine Diallo. Il n’en fallait pas pour provoquer la colère du président de la HAC sur certaines critiques dont le mode de désignation du président de la Haute Autorité de la Communication a fait l’objet de la part de Reporters Sans Frontières (RSF).
« La nouvelle loi sur la HAC adoptée en 2020, il y a quelques modifications dans cette loi. Par exemple, le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC) était élu et cette fois-ci, il est nommé. J’ai entendu des critiques mal fondées et d’ailleurs y compris de Reporters Sans Frontières qui fait parfois une mauvaise lecture des lois et des circonstances dans les pays », a laissé entendre Boubacar Yacine Diallo.
« Il m’est arrivé de rappeler à quelques-uns de cette théorie-là qu’en France, le président de l’autorité de régulation de l’audiovisuel est nommé par le président de la République. D’ailleurs, il était nommé par le Premier ministre jusqu’à récemment. Et je me suis dit, pourquoi le mode de désignation devrait même être un facteur de manque d’indépendance. Et je voudrais rappeler que moi, j’ai été désignée par l’Union des radios et télévisions libres de Guinée (URTELGUI) comme de la HAC et le président m’a fait l’honneur de me nommer. Ce pour quoi d’ailleurs je suis et reste reconnaissant. C’est son choix », a rappelé le président de la HAC.
En réponse donc aux critiques de RSF (Reporters Sans Frontières) et autres, Boubacar Yacine Diallo a fait savoir que l’indépendant d’un président d’institution se passe dans la tête et son comportement. Et elle n’est nullement liée au système de nomination. « L’indépendant d’un président d’institution c’est sa tête et son comportement. Ça n’a rien avoir avec le système de nomination. Je rappelle encore qu’en France c’est le Premier ministre qui nommait le président de l’autorité de régulation des médias et maintenant je vois que c’est le président de la République. Ce n’est pas différent », a-t-il précisé.
Le président de la HAC a aussi évoqué d’autres modifications qui ont été apportées dans la nouvelle loi sur la HAC. « Vous savez que c’est la HAC qui délivrait les agréments. Maintenant la loi a changé. C’est le ministère de la Communication qui délivre les agréments et la HAC délivre la Licence. Alors que jusqu’à présent c’est le ministère qui délivrait la Licence. Donc ça, c’est un changement fondamental qu’il faut noter. Dans le premier collège, il y avait 11 membres et maintenant nous sommes 13 », a conclu Boubacar Yacine Diallo.