La blogueuse Hadiatou Bah dit Hadya Présie et deux hommes ont été condamnés ce jeudi 24 février à dix mois de prison ferme et au paiement de 500.000 francs guinéens d’amende, chacun. Ils ont été reconnus coupables de chantage, tentative d’extorsion de fonds et complicité.
Après cette sentence prononcée par le tribunal de première instance de Dixinn, le pool d’avocat de la défense se dit déçu et n’entend pas se limiter là. Maitre Alseny Aissata Diallo, porte-parole des avocats de la défense, promet de poursuivre le combat, en relevant appel.
« Notre réaction est une réaction de déception, de désolation, parce qu’on ne s’attendait pas à ça. On s’attendait à tout, sauf une telle décision. De toute façon, il y a des juridictions de censure qui sont là, et nous allons user des voies de recours pour saisir ces juridictions de censure, pour que cette décision soit censurée en fait et en droit. Nous allons continuer à mener le combat jusqu’à ce que cette décision soit purement et simplement infirmée en toutes ces dispositions.
Pour nous, tout a été appliqué sauf le bon droit. Notre cliente devrait être relaxée purement et simplement pour des faits non établis », a déploré le porte-parole des avocats de la blogueuse.
Contrairement à la défense, la partie civile se dit satisfaite. En cas d’appel de la part de la défense, elle se dit prête à continuer à défendre l’honneur de son client.
« Vous avez suivi la décision du président du tribunal. Il est constant et avéré que Hadiatou a préparé sa forfaiture, elle s’est préparée. Elle a quitté la Belgique dans l’objectif, extorquer des montants auprès des opérateurs économiques en Guinée. Et donc malheureusement, Thierno Mamadou Dansoko était le premier à tomber dans cette affaire. Le tribunal a découvert la vérité…
Nous suivons l’allure que ses avocats et elle-même voudront entreprendre. En appel, nous sommes prêts à aller défendre le dossier, et aller défendre l’honneur de notre client qui est déjà souillé, mais heureusement que la justice a rétabli. Nous sommes aujourd’hui satisfaits », s’est réjoui Me Justin Tambada Tolno.
« Notre objectif ce n’est pas de l’amener en prison pendant cinq ans, parce que ce qu’elle a produit, elle aurait pu aller jusqu’à 7ans de prison ferme, parce que les faits sont extrêmement graves. Donc il faut mettre fin à cela en Guinée. Il y a qu’en Guinée que cette situation est en train de prendre de l’empereur », a ajouté l’avocat de la partie civile.
A noter qu’en plus de la condamnation sur l’action pénale, Hadya Présie doit payer vingt millions de francs guinéens à titre de dommages-intérêts à l’opérateur économique, Thierno Mamadou Dansoko, leur victime.
Souleymane Bah pour Guinee114.com
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