Pour Fodé Oussou Fofana, les commerçants ne sont pas les seuls coupables de la hausse des prix sur le marché. Le vice-président de l’UFDG pointe du doigt l’impact des taxes douanières et des impôts avec des contrats de performance signés récemment par les responsables de la douane et des impôts à l’effet d’augmenter leur recettes. Même si, devant les militants de son parti ce samedi, le numéro 2 du parti dirigé par Cellou Dalein Diallo demande aux commerçants de consentir des efforts, il estime que les raisons de l’augmentation des prix sont ailleurs notamment au niveau du gouvernement qui doit donc revoir sa copie.
« En ce qui concerne l’appel du gouvernement en direction des opérateurs économiques, industriels et aux commerçants, il ne faut pas commettre l’erreur de croire que le commerçant est le seul responsable de la cherté des prix. Le commerçant est le dernier maillon d’une longue chaine de la structure des prix. Il cherche juste à vivre et à faire vivre sa famille avec le fruit de son activité à travers une marge bénéficiaire tirée de son activité », a déclaré Fodé Oussou Fofana.
Et d’ajouter : « lorsque les coût de production, les transports maritimes, les impôts locaux et la douane son élevés pour multiples raisons dont la pandémie, la guerre, les quotas imposés à la douane et aux impôts, la nature du système politique, l’ensemble des prix sont impactés. Je voudrais ici dire qu’un commerçant est un commerçant. Il cherche des bénéfices »
« Ce que nous constatons malheureusement, c’est l’augmentation des prix pour des produits locaux, des produits qu’on n’importe pas. Il y a une augmentation énorme, ça s’explique là aussi. Parce que quand vous allez payer de la banane à Nzérékoré, à votre retour à Conakry, vous n’avez plus de véhicule parce que vous êtes obligé d’aller au garage, parce qu’il n’y a pas de route. Pour lutter contre l’augmentation des prix des produits que nous avons ici, il faut absolument que le problème de transport soit réglé. Je suis convaincu que ce n’est pas les membres du CNRD qui sont responsables de l’état de nos routes, mais nous voulons attitrer leur attention qu’aujourd’hui il y a des familles qui n’arrivent pas manger trois fois par jour », mentionne le vice-président de l’UFDG.
Demandant au gouvernement de revoir les taxes au niveau de la douane et au niveau des impôts « parce que si vous fixez des objectifs aux impôts et à la douane en leur disant de faire des milliers de milliards, ça aura des répercussions sur le coût du marché », Fodé Oussou parle aussi aux commerçants en ces termes: « s’ils peuvent faire un effort, qu’ils le fassent parce qu’aujourd’hui, il y a des familles qui ne mangement pas trois fois par jour ».
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Mamadou Macka et Thierno Amadou M’Bonet Camara
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