Comme attendu, le procès des leaders du FNDC (Front national pour la défense de la constitution) s’est ouvert ce jeudi, 08 juin 2023, au palais de justice de Conakry. Saïkou Yaya Barry, le secrétaire exécutif de l’UFR, étant absent du pays, ce sont les trois activistes de la société civile : Oumar Sylla dit Foniké Menguè, Ibrahima Diallo, Mamadou Billo Bah, qui comparaissent devant le tribunal de première instance de Dixinn.
Ils sont jugés pour des faits « participation délictueuse à un attroupement, complicité de destruction d’édifices publics et privés et complicité de coups et blessures volontaires ». Des accusations que le responsable des opérations du FNDC, Ibrahima Diallo, a rejetées en bloc à la barre. Pour lui, leur arrestation et leur détention pendant plusieurs mois relèvent tout simplement de l’arbitraire.
« Notre arrestation a été illégale et arbitraire, notre détention a été illégale et arbitraire, et notre libération a été aussi illégale. Comme je l’ai dit, je ne reconnais pas les faits. Je suis un citoyen, je suis un acteur de la société civile. Je me bats pour le retour à l’ordre constitutionnel face à la junte qui a décidé de confisquer le pouvoir », a-t-il déclaré, ajoutant que « ce procès est un procès politique ».
Après Ibrahima Diallo, c’est Oumar Sylla alias Foniké Menguè, le coordinateur du FNDC, qui a été appelé à la barre pour s’expliquer sur ce qui lui est reproché. Ce procès s’ouvre environ un mois après la libération de Foniké Menguè, Ibrahima Diallo et Mamadou Billo Bah après des négociations menées par les religieux. Les deux premiers ont passé neuf mois et le troisième quatre mois en détention préventive.
Mamadou Macka Diallo
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