Les responsables du FNDC, Oumar Sylla alias Foniké Menguè, Ibrahima Diallo qui ont passé des mois à la Maison Centrale avant d’être rejoints par leur collègue Mamadou Billo Bah ont été libérés suite à l’implication des religieux. Après leur libération le 10 mai dernier, le responsable des opérations du FNDC est revenu ce mercredi sur les circonstances de son arrestation.
«Vers 15 heures, il y a un journaliste présentement dans ce studio, dont je vais taire le nom, qui m’a appelé pour me dire que la police viendra te chercher d’un moment à l’autre, ils ont déjà localisé où tu es. C’est ainsi que j’ai informé Madame, on a évacué les enfants. On est resté à attendre, à 18 heures la police a débarqué. La DPJ et la BRI, ils ont procédé à mon arrestation également en toute impunité. Parce que c’est quand on est arrivé à la DPJ et que notre avocat maître Béa a informé le procureur, le procureur Algassimou a appelé le directeur central de la police judiciaire pour lui poser la question qui lui a donné le mandat de procéder à mon arrestation? Pourquoi il m’a arrêté? Parce que le communiqué du parquet était très clair, c’est à la gendarmerie qu’on a confié les procédures d’arrestation et c’est à la gendarmerie je devais aller me présenter. La discussion-là a eu lieu à la DPJ. C’est ainsi que la DPJ a jugé utile maintenant de me mettre à la disposition du haut commandement de la gendarmerie nationale. Il faut dénoncer encore une fois ces différentes arrestations en toute impunité», a dénoncé Ibrahima Diallo, responsable des opérations du FNDC chez nos confrères de FIM FM dans l’émission Mirador.
Toutefois, le militant pro-démocratie fait savoir qu’ils s’attendaient à être mis aux arrêts. Il fallait donc faire un choix entre quitter le pays ou rester et aller en prison.
«On s’attendait quand même à être arrêté parce qu’on avait un choix. On a tenu une réunion au FNDC c’est soit il fallait quitter le pays, fuir la lutte ou alors rester avec toutes les conséquences y afférentes pour faire face à la situation. Donc, on a décidé de rester, de faire face à la situation. Il y a également nos amis qui n’étaient pas en Guinée notamment Sékou Koundouno. On a décidé qu’il reste parce qu’on avait compris qu’on n’allait pas échapper à la prison. Donc, pour ne pas que toutes les voix soient éteintes et que la coordination soit réduite au silence, nous avons jugé utile que Sékou Koundouno sorte du pays et qu’il reste à l’international pour continuer à animer la dynamique avec les amis qui sont sur le terrain qui ne sont pas médiatiquement exposés», a-t-il expliqué.
A rappeler que ces responsables du FNDC et le secrétaire exécutif de l’Union des Forces Républicaines (UFR), Saïkou Yaya Barry ont été arrêtés suite à une manifestation interdite par les autorités de la transition. C’était en fin juillet 2022 à Conakry.
Mamadou Macka Diallo
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