C’est un syndicaliste très en colère qui s’est exprimé après la condamnation de Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée. Ibrahima Kalil Diallo, journaliste à FIM FM et deuxième secrétaire du SPPG a dénoncé avec vigueur le verdict rendu par le TPI de Dixinn.
S’adressant à la justice guinéenne, le syndicaliste n’a pas maché ses mots.
« La justice guinéenne veut fermer la bouche à tout le monde, on veut fermer la la bouche bien entendu à ceux qui n’ont rien à avoir avec la gestion du pays mais qui défendent juste la liberté. On veut fermer la bouche à ceux qui ont le courage de se lever pour rappeler aux décideurs, pour les interpeller sur la nécessité au moins de sauvegarder l’essentiel. Pendessa est condamné mais nous estimons que ce n’est pas lui qui est condamné mais c’est le peuple de Guinée qui est condamné aujourd’hui, c’est l’ensemble des personnes éprises de paix et de justice qui sont condamnées » a t-il réagit.
Encore une fois, précise t-il, « nous sommes un syndicat de la presse, on est des journalistes, on n´est pas contre une transition. Je le réitère ici, on n´est pas contre le Général Mamadi Doumbouya, on n´est pas contre le gouvernement, tout ce qu’on a dit c’est qu’on ne peut pas fermer une radio privée qui n’a rien fait, qui n’a porté atteinte à aucun principe qui régi le fonctionnement du métier du journalisme dans notre pays » a t-il indiqué.
Pour finir, Ibrahima Kalil Diallo, a lancé un appel à l´endroit de l’ensemble des hommes de médias pour participer ce samedi 24 février à une assemblée générale qui se tiendra à la bourse du travail, pour entreprendre des nouvelles actions.
« S’ils veulent, ils n’ont qu’à nous mettre tous en prison. L’histoire est le meilleur juge. Nous invitons les antennes du SPPG à l’intérieur du pays de façon simultanée à tenir demain samedi, des assemblées générales à 11heures pour suivre bien entendu les consignes qui vont être données. La guerre a été déclarée contre la presse, contre les personnes éprises de paix, de liberté, de justice, de démocratie dans notre pays. Cette guerre on est prêt à la mener jusqu’au bout et c’est au prix de notre sang » a t-il réitéré.
Aliou Diaguissa Sow
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