Ce lundi, 19 décembre 2022, le collectif des acteurs socio-politiques du cadre de dialogue étaient devant la presse. Ces responsables socio-politiques qui ont participé aux travaux du cadre de dialogue ont émis des inquiétudes. Au cours de leurs différentes interventions, ils ont mis en garde par rapport à toute modification du document final, fruit de plusieurs jours de travaux. Le président du parti ADC-BOC, Docteur Ibrahima Sory Diallo a rappelé qu’il y a eu quelques manquements au début du cadre qui les avait poussés à claquer la porte. Heureusement cela a été réglé, se réjouit-il.
«Il faut rappeler qu’il y a de cela trois semaines jour pour jour, les cadres guinéens, de la société civile, des partis politiques, se retrouvent autour de la table du côté de l’hôtel Riviera. Nous avons dans un premier temps, à l’ouverture, claqué la porte pour un certain nombre de faits et manquement. Ces manquements étaient au nombre de six (6) points. Dont entre autres, les facilitatrices ont mis sur la table devant les panélistes et ça été réglé. Ces points réglés nous sommes revenus sans condition autour de la table. Nous avons discuté dans les groupes thématiques. Il y avait 13 thématiques dont les travaux ont été largement traités autour de la table par groupe thématique. Donc on devait venir adopter cela en plénière, chose qui a été faite. Ainsi un rapport général a été tiré de ces 13 groupes thématiques et qui devait être soumis à une adoption égale, nous avons procédé à l’adoption thème par thème, recommandations par recommandations, en plénière. Malheureusement, nous avons constaté, le jour où on devait venir signer ce rapport, pour que ça soit remis au président de la République, il y a eu report non justifié. Préalablement, on attendait de signer à l’unanimité, chose qui nous a vraiment inquiétés. Et nous avons jugé nécessaire de venir devant la presse, attirer l’attention du peuple de Guinée. Le contenu de ce rapport, si une fois nous constatons qu’un point a été modifié ou bien une virgule déplacée ou bien les conjonctions de coordination remplacées, nous allons refuser», a prévenu Docteur Ibrahima Sory Diallo, président de l’ADC-BOC.
Le secrétaire général par intérim du PDG-RDA qui était de la partie a apporté quelques précisions.
«En fait ce qu’il faut rajouter à la question c’est que pour nous c’est la plénière qui est souveraine. Les trente-huit (38) recommandations encore une fois ont été passées au peigne fin, de long en large, validées et pour nous le travail, c’était OK. Il n’y avait plus objet de reporter quoique ce soit. Il y a eu des photos de famille qui ont bouclé en réalité le cadre du dialogue. Le jeudi, ça devait être simplement des questions de formalité pour signer le document et le vendredi, la remise officielle au chef de l’État. Donc voilà en réalité ce à quoi on s’attendait. Maintenant si pour nous il y a des raisons inavouées qui ont fait que ce travail est en train d’être remis en cause, ça nous pose des préoccupations. C’est pourquoi on prend le devant, une façon d’alerter l’opinion nationale et internationale par rapport même à ce qui s’est passé. Pour nous, il n’y a vraiment pas de problème fondamental sauf s’il y a des manœuvres après qui essayent de remettre en cause le travail que nous avons fait pour vraiment sortir ce document», a laissé entendre Oyé Béavogui, secrétaire général par intérim du PDG-RDA.
À noter que le collectif est composé de plusieurs partis politiques et des entités socio-professionnelles.
Mamadou Macka Diallo
666 660 366