Le débat autour de la tribune signée par trois cadres de l’UFDG depuis la Maison Centrale de Conakry est loin de connaître son épilogue. En effet, si Ousmane Gaoual Diallo, Chérif Bah et Cellou Baldé tous membres du bureau politique national de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée ont cosigné une tribune dans laquelle ils demandent un dialogue franc et la tenue d’un procès, la direction du parti à travers Aliou Condé un des vice-présidents, a indiqué que le parti « refuse de capituler » et que le parti tiendra tête au président Alpha Condé. Depuis, le parti fait face à deux fronts. Le camp de ceux qui sont d’accord avec le parti donc contre le dialogue et ceux qui soutiennent la position des détenus.
Face à cette guéguerre, notre rédaction a fait réagir Idriss Chérif, président de l’Union pour le Changement de Guinée, allié de la mouvance présidentielle. Il dit être solidaire à la tribune du trio. « C’est tout à fait normal et légitime. Le dialogue doit être une priorité. Si dans une parfaite logique nous voulons trouver des voies et moyens d’une sortie de crise, elle passe nécessairement par la discussion et seule la discussion et la concertation peuvent permettre à chaque entité de se retrouver autour d’une plateforme nécessaire pour que les coudées puissent être jointes ensemble et puis parler d’une même voix. Ça nous aide à aller vers l’apaisement.
Je pense que la déclaration des leaders emprisonnés est tout à fait normale. C’est pourquoi l’Union pour le Changement de Guinée a toujours prôné le dialogue et la discussion. Donc je ne peux que tirer l’épingle dessus », a-t-il expliqué.
Plus loin, Idriss Chérif demande à l’UFDG de se départir de l’orgueil et d’aller autour de la table. « De toute manière, chacun a sa ligne comme la direction de l’UFDG qui s’oppose à tout dialogue avant leur libération. Je pense que ça c’est un faux débat. Il faut aller autour de la table et pendant les discutions, on peut trouver des solutions, mais cela ne doit pas constituer un préalable. Il y a des faits qui sont reprochés à ces personnes qui sont en prison. Il faut que les dirigeants de l’UFDG essaient de se départir de l’orgueil et qu’ils acceptent d’aller au dialogue », a déclaré Idriss Chérif, président de l’Union pour le Changement de Guinée (UCG).
Diop Ramatoulaye
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