Idriss Chérif: pourquoi il faut une transition n’excédant pas deux ans…

Plus d’un mois après le renversement le 05 septembre dernier du régime d’Alpha Condé, aucune date n’est encore fixée à propos de la durée de la transition militaire en Guinée. Si l’ANAD, dirigée par Cellou Dalein Diallo, propose une transition 18 mois, invité de nos confrères de la radio Fim FM ce jeudi 14 octobre 2021, Idriss Chérif, président de l’Union pour le Changement de Guinée (UCG) et ancien ministre de la communication sous la transition de 2008, propose autre chose et se défend.

“J’ai dit que ça doit être en commun accord avec un consensus. Tout le monde doit s’asseoir pour revoir ensemble la durée de la transition. Que ça soit les partis politiques, la société civile et tout le monde. Pour une bonne transition, parce que les gens disent des choses alors que les véritables réalités économiques existent dans le pays, parce que nous sommes dans un Etat de grâce.

Dans huit mois les gens vont changer de comportement, ils seront encore plus durs devant le CNRD. Après les huit (8) mois, ils vont avoir les premières difficultés. Çà, la population est impatiente, elle va dire qu’on ne voit rien, c’est dur, ils vont commencer à critiquer. Donc, il faut faire en sorte que la transition n’excède pas deux ans. Il faut qu’ils prennent leur temps. Dans les 24 mois je pense qu’ils peuvent organiser les élections et faire beaucoup de choses. Je pense que deux ans, deux ans et demi c’est suffisant pour une bonne transition et puis mettre le pays-là sur les rails de la démocratie”, a t-il laissé entendre.

Et d’ajouter: “Tout ce que je dirai au jeune frère Mamady Doumbouya, président de la transition, c’est de poser les actes et de ne pas trop écouter, de suivre ce qu’il est en train de faire. De laisser les politiques loin et de faire sa transition. L’erreur que le CNDD a faite, c’était de trop approcher les politiques. Et chacun voulait être président.

 Chacun venait pour rire sur le dos de l’autre. Il faut qu’il ferme cette porte-là. Si les gens pensent qu’ils doivent être candidats, qu’ils doivent être président de la République, que chacun se batte dans sa structure pour le faire. Mais qu’il (Doumbouya) fasse ce qu’il a à faire. Doter ce pays-là de tous les instruments légaux, ce pourquoi il est là”.

Mamadou Macka Diallo

666 660 366

Articles similaires