Idriss Chérif se souvient de Soumaïla Cissé “…le jour de son investiture à Bamako…”

Depuis l’annonce de la disparition de Soumaïla Cissé vendredi dernier, les hommages et témoignages des acteurs de tout bord se poursuivent. Ce dimanche, c’est autour de Idriss Chérif président de l’Union pour le Changement de Guinée de se souvenir de son ami et frère, le désormais ex chef de file de l’opposition malienne.

Très ému, l’ancien ministre guinéen se souvient des derniers moments passés avec Soumaïla Cissé décédé des suites de Coronavirus à Paris.

« Soumaïla Cissé était un frère un ami. Soumaïla Cissé était un grand homme d’État. Je commence par présenter mes sincères condoléances à sa famille biologique et politique et à tout le peuple malien. Depuis l’annonce de sa mort, je n’ai pas pu faire de déclarations parce que les grandes douleurs sont muettes. C’est une situation qui me touche énormément. Je me souviens le jour de son investiture, quand je suis arrivé à Bamako, il a envoyé son directeur de protocole pour me chercher à l’aéroport.

Le décès de Soumaïla Cissé est une grande perte pour le Mali mais aussi pour l’Afrique et même le monde entier. C’était un grand homme de paix qui était engagé pour la conquête du pouvoir par les urnes. Il était un opposant qui était très modéré, qui n’a jamais lancé des désobéissances civiles. Il n’a jamais été partisan de la rue. Il n’a jamais mis ses partisans dans la rue. Il a toujours cherché la voie de la discussion, la voie de la concertation.

Il m’a appelé un jour pour demander si j’étais à Abidjan, il a pris son vol, il est venu on a passé 24 heures, nous avons discuté sur un certain nombre de points sur la situation politique au Mali et en Afrique. Il est reparti sur Bamako, c’est son tout dernier voyage en Côte D’Ivoire.

Quand Soumaïla Cissé a été libéré en octobre, la première personne de l’extérieur qu’il a rencontrée, c’est moi-même. Il a été libéré le 08 octobre et le 09 octobre j’ai pris mon vol pour aller le voir. Il m’a raccompagné jusqu’au véhicule. On ne finira jamais de parler de ce grand homme d’État, très tendre, qui caressait même la tête de ses adversaires. Je voyais Soumaïla Cissé devenir président de la République du Mali parce que je ne voyais aucun obstacle qui pouvait se dresser devant lui pour les élections à venir après la transition militaire. Dieu en a décidé autrement paix à son âme.

Je demande aux autorités maliennes de lui rendre un hommage digne de son rang de chef de file de l’opposition », a-t-il déclaré.

Décryptage de Diop Ramatoulaye

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