Lansanaya: un artiste perd ses deux filles dans un incendie, son épouse hospitalisée

Cet événement malheureux s’est produit ce dimanche aux environs de 2 heures du matin  à Lansanaya Takhoui, secteur plateau alors que neuf personnes dormaient dans la maison, selon des victimes rencontrées sur place par un reporter de Guinee114.com cet après midi. Deux enfants de l’artiste Abidine Soumah, Bountouraby et M’Mama, âgées de  trois et cinq ans ont péri dans cet incendie alors que leur mère et un autre membre de la famille sont dans un état critique à l’hôpital.

Le contenu du bâtiment composé de quatre chambres, trois douches, un magasin, un vaste salon et une véranda, est transformé en cendres et débris qu’on peut voir ça et là. On peut y constater également des murs fendus et noircis sous l’effet des flammes. Un court-circuit électrique serait à l’origine du drame. «L’incendie qui s’est produit la nuit, c’était aux de 2 heures. Moi j’étais couché dans la chambre lorsque j’ai entendu des cris à l’intérieur de la maison, parce-que j’étais de l’autre côté au niveau de l’annexe. Tanti Rose m’a appelé, en criant, Aboubacar vient ça ne va pas ! Je suis sorti pour venir au secours. J’ai crié, les voisins sont venus, on a réussi à faire sortir certains en cassant les fenêtres. Mais on n’a pas pu sauver les deux enfants qui étaient dans une chambre dont la porte était fermée. Il y avait beaucoup de fumée dedans, je voyais les deux filles à l’intérieur mais je ne pouvais pas les sauver. Elles ont voulu sortir mais c’était impossible. L’origine de cet incendie, je peux dire que c’est le courant», estime Aboubacar Bangoura.
Dans la famille, la tristesse et la désolation se lisent sur les visages. Mama Aïssata Dine Soumah, une des rescapées, grièvement blessée un peu partout sur son corps et qui a été première personne à voir le feu, a accepté de témoigner. «On était couché la nuit, je me suis réveillée, j’ai vu la maison en train de brûler. J’ai appelé ma mère pour dire que la maison est en train de brûler. Elle s’est brusquement réveillée pour dire mes enfants et moi sommes morts aujourd’hui. On est parti au salon chercher les clefs mais on ne les a pas retrouvées. J’ai frappé les vitres jusqu’à casser la serrure pour sortir ma tête et crier fort au secours. Ma Mère et ma grand-mère ont crié, les gens sont venus nous faire sortir par les fenêtres», a raconté Mama Aïssata Dine Soumah.
L’épouse de l’artiste a été évacuée d’urgence dans une clinique et se trouve dans un état comateux. La grand-mère, Marie Fall, l’autre survivante rencontrée, les larmes aux yeux et assise à côté de ses petits enfants parmi lesquels on apercevait un petit garçon, tous couchés et couverts de draps, donne sa version. «Vers 2 heures, j’ai vu ma fille ( l’épouse de l’artiste Ndlr) entrer dans ma chambre en criant. Elle dit Maman je meurs avec mes enfants. Je me suis réveillée brusquement, j’ai prié Dieu, j’ai crié très fort appelant les voisins par la fenêtre…j’ai mainte fois appelé ma petite fille mais elle était déjà tombée en Coma et elle ne répondait plus… Mes deux petites filles sont mortes, ma fille et un garçon sont alités à l’hôpital. Que les gens m’aident. Parce qu’on demande 2 millions de francs guinéens pour le cas le plus grave. Tous les jours la tension de notre ligne varie. On a payé l’argent et on est fatigué», a indiqué la vieille dame Marie Fall.
Abidie Soumah, lui a appris la mauvaise nouvelle alors qu’il se trouvait à Kindia aux chevets de sa grand-mère maternelle, malade.  « J’étais partis là-bas le vendredi et la nuit d’hier samedi, ils m’ont appelé qu’il y  a eu incendie ici. Que j’ai perdu deux de mes filles, que ma femme et mon deuxième garçon sont dans le coma, que ma première fille aussi est dans une clinique», a-t-il déclaré.
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Comme souvent, les sapeurs pompiers sont venus aux environs de 4 heures du matin alors que le dégât s’était déjà produit. Un membre de la famille a mentionné que ce service a été tardivement contacté par eux, parce que, selon lui, ils n’avaient pas leurs numéros de téléphone.
Djély Mamadou KOUYATÉ
628-38-09-89

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