Inceste à Conakry: un homme de 37 ans reconnaît avoir violé sa fille de 15 ans

Conakry, 7 juin 2021-Un homme de 37 ans accusé de viol suivi de grossesse a été présenté à la presse ce lundi par l’office de la protection du genre, l’enfance et les mœurs (OPRO GEM), à la Direction centrale de la police judiciaire (DPJ).

Conducteur de profession, l’homme a reconnu sans ambages avoir entretenu des rapports sexuels avec sa victime âgée de 15 ans qui n’est autre que sa fille adoptive. Par contre, le père incestueux a nié être l’auteur de la grossesse contractée par la fille.

« C’est la fille de mon grand mais elle a grandi avec moi. C’est un petit qui l’a enceinté. Et lorsque le petit l’a enceinté, je suis allé la faire avorter de la grossesse pour ne pas que sa mère l’apprenne vu qu’elle m’avait prévenu. Oui nous avons eu des rapports trois fois, mais c’était après son avortement », s’est défendu Laye Sékou Condé, le présumé violeur, interrogé par la presse.

D’après les explications du porte-parole de l’OPRO GEM, l’homme est en revanche, mêlé   à tous les faits mis à sa charge.

 « Au-delà de l’inceste, il y a eu un cas d’avortement. De l’audition de la fille, nous avons pu interpeller aussi le médecin qui a eu à faire l’avortement sur la fille. Et toutes les parties ont passé à l’aveu. Dans un premier temps, le père avait nié en bloc. Mais après l’arrivée du médecin, il a reconnu avoir eu des relations intimes avec cette fille, mais il ne reconnait pas avoir enceinté la fille. Il dit que c’est après l’avortement qu’il a eu ces relations avec elle et à trois reprises. La fille nous a dit que c’est le monsieur qui l’a enceinté. Mais le monsieur ne veut pas reconnaitre », a raconté Ari Fat.

Présent à cette présentation, l’infirmier qui a fait avorter la fille a témoigné que le monsieur est bien l’auteur de la grossesse de sa fille. Pour sa part, il s’est dit au regret d’avoir fait cette opération. « J’ai dit au monsieur (papa de la fille : ndlr), quand il est venu me voir, que la fille ne peut pas supporter cette grossesse. Ensuite je lui ai dit qu’il est encore son père et cela est honteux. Et si on laisse cette grossesse évoluer et partout où la fille passe les gens vont t’indexer. C’est par après j’ai dit il faut que la fille vienne. Quand elle est venue, je lui ai demandé si elle est d’accord avec son papa pour l’avortement. Elle a dit oui. Là où je travaille, l’avortement est interdit là-bas. Mais je regrette et je demande pardon. Je ne le ferai plus », a promis Touré Lansana après avoir donné sa version des faits.

Souleymane Bah pour Guinee114.com

 

62 20 91 91

Articles similaires