La colère contre l’interdiction des prières nocturnes dans les mosquées consacrées aux dix derniers jours du mois de Ramadan est de plus en plus vive. Après la ville de Siguiri la veille, c’était au tour de Kankan la nuit dernière d’enregistrer une manifestation de jeunes contre cette mesure du gouvernement.
Selon nos informations, des jeunes ont manifesté dans la rue à Kankan dans la luit de mardi à mercredi, pas sans brûler des pneus sur la voie publique. Comme à Siguiri, là aussi, un commissariat de police aurait été agressé par les jeunes en colère.
Lundi, à la surprise générale, le gouvernement, à travers le Secrétariat général aux Affaires religieuses, a interdit les traditionnelles prières en public dans les mosquées réservées aux dix dernières nuits du mois de Ramadan. Si les autorités invoquent des raisons de santé public en faisant allusion à une possible propagation de la pandémie de Covid-19, la population, majoritairement musulmane, ne semble pas comprendre cette décision perçue par beaucoup comme étant une restriction de trop.
Mardi, au lendemain de la décision impopulaire, le Secrétaire général aux Affaire religieuses a indiqué dans la presse que ladite décision a été prise après une réunion, à la Primature, d’un comité interministériel qui a estimé qu’il faut interdire ces prières qui regroupent beaucoup de fidèles durant plusieurs heures la nuit.
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Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
