Interdiction des prières nocturnes : Bah Oury dénonce la démarche des autorités

Chaque mois de Ramadan les fidèles musulmans consacrent les dix dernières nuits à des prières surérogatoires. Comme l’année dernière, les autorités religieuses et sanitaires, après concertation, ont décidé d’interdire ces pratiques dans les différentes mosquées pour, selon elles, rompre la chaîne de contamination de Covid-19. Bah Oury, président de l’union pour la renaissance de la Guinée (UDRG), n’approuve pas la méthode utilisée.

« Je pense que la méthode qui aurait dû être prise, ça devrait être une méthode inclusive qui permettrait de se concerter largement avec les personnes les mieux indiquées pour prendre les mesures idoines pour à la fois permettre aux fidèles de respecter leur foi religieuse et en même temps de limiter les possibilités de propagation du virus Covid-19. Mais les autorités guinéennes ont l’habitude d’agir par cougar, c’est-à-dire de par des interdits, ils ordonnent et ils font comme si tout le monde doit obier aux doigts et à l’œil aux directives des décrets ou des mesures administratives. La question de la foi est une question très complexe qui nécessite d’agir avec prudence pour permettre d’abord par la pédagogie à la persuasion que les intéressés soient convaincus du bienfondé des mesures qui devraient être prises. C’est cela qui aurait pu éviter des drames et une situation qui ne sont pas du tout agréables pour la cohésion et de l’autre côté aussi pour la tranquillité des cités », a souligné Bah Oury dans l’émission Œil de Lynx FM, ce 07 mai 2021.

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À signaler qu’il y a eu des protestations dans plusieurs villes de l’intérieur du pays plus particulièrement en haute Guinée où un jeune élève a trouvé la mort à Kérouané.

Mamadou Macka Diallo

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