Interdiction des taxis motos à Kaloum : certains conducteurs plaident le report du délai d’exécution

Les autorités en charge de la sécurité ont interdit la circulation des taxis moto dans la commune de Kaloum, centre administratif de la capitale Conakry.

La décision est entrée en vigueur le jeudi, 06 mai 2021, mais beaucoup de conducteurs de ces engins roulants n’étaient au courant. C’est le cas de Mamadou Yéro Bah rencontré par notre reporter au centre-ville.

D’après ce conducteur de taxi-moto, c’est quand il a été interpellé par un agent de la police parce qu’il est venu, comme d’habitude travailler en ville, qu’il a su cette décision.

« Moi je l’ai su que quand ils m’ont pris. Le policier qui m’a pris m’a expliqué que la circulation des taxis motos est interdite à Kaloum. Après qu’ils ont envoyé ma moto à la fourrière, ils m’ont dit de payer 330.000. J’ai plaidé en leur disant que je n’étais pas au courant. Finalement j’ai payé 220.000fg. On m’a libéré », a expliqué ce motard.

Par ailleurs, d’après lui, les motos envoyées à la fourrière sont transférées dans des lieux inconnus par leurs propriétaires. « Beaucoup de nos amis qui ont été pris ont eu leurs motos sont transférées sans qu’ils ne sachent où elles se trouvent. Ils (policiers ndlr) prennent les motos à Kaloum ici, ils les envoient en haute banlieue, notamment Bonfi, Enco5 et Entag. Quand tu viens à la routière ici, on te dit seulement que les motos ont été transférées dans d’autres lieux. On ne te dit pas c’est où. Et ils ne vont pas t’embarquer avec ta moto pour aller à la fourrière. C’est très difficile pour nous », déplore-t-il.

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En attendant, il lance un appel aux autorités. « Nous sommes prêts à faire ce que les autorités disent mais c’est à elles de prendre les dispositions pour inviter les motards à se soumettre doucement. Nous leur demandons de nous laisser travailler ici tout en respectant les règles. Nous sommes prêts à chercher les papiers qu’il faut pour être dans les normes pour qu’on travaille là. Il ne faut pas qu’ils nous rendent difficile notre travail. Nous leur demandons de repousser le délai d’exécution de cette décision pour nous permettre de chercher en attendant ce qu’il faut pour travailler au centre-ville », a plaidé le jeune conducteur de taxi-moto.

A noter que les points de ralliement de ces taxis-motos restent maintenus mais chacun des conducteurs se tient prêt sur sa moto en cas d’intervention de la police.

Depuis Kaloum Souleymane Bah

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