Conakry-Lors d’une conférence de presse mardi dans les locaux du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, le directeur central de la police judiciaire a été emmené à répondre à la question de savoir pourquoi en lieu et place de convocations, ses hommes font des décentes musclées chez des citoyens pour les arrêter. L’officier a nié cela, en se basant sur le cas de notre confrère Amadou Diouldé Diallo.
« Nous avons été saisis par le parquet général, par monsieur le procureur général nous demandant de rechercher, situer et interpeller le nommé sur les faits dont nous avons été informés. On a transcrit ses déclarations sur la radio Lynx Fm et avons constaté une infraction grave. C’est cette infraction qui nous a poussés à lui adresser une convocation par voie d’huissier. Une première convocation bien adressée à lui. Une deuxième convocation lui a été adressée, il n’a pas répondu. Et il s’est mis dans une position à déclarer à propos des invitations faites. La troisième convocation est basée sur ce qu’on appelle la comparution forcée… Suite à cela, puisque son domicile est connu, nous avons attendu l’heure légale de l’interpellation puisque c’est au-delà de 6heures du matin, il s’est rendu sur une place publique qu’on appelle le stade du 28 septembre, nous nous sommes présentés à lui et l’avons interpellé sans aucune violence », explique-t-il avant d’ajouter que c’est toujours ainsi que ses hommes ont agi et que ces arrestations interviennent toujours sans violence et après deux convocations auxquelles l’intéressé n’a pas répondu.
Cette version des faits a vite irrité dans les rangs des avocats du journaliste. Me Mohamed Traoré, avocat de Amadou Diouldé Diallo, a aussitôt démenti Fabou Camara en soutenant que son client n’avait pas du tout reçu des convocation comme le patron de la DPJ voudrait le faire croire à l’opinion.
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Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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