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Intervention militaire au Niger ? Louncény Fall trouve cette option très peu probable

Près de trois semaines après le coup d’État au Niger, la question d’une éventuelle intervention militaire de la CEDEAO dans le pays continue de susciter le débat. L’institution sous-régionale a laissé entendre que cette option n’est pas exclue si les négociations avec la junte au pouvoir ne permettent pas de rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions.

Mais François Louncény Fall, le président du parti UNPG (Union Nationale des Patriotes de Guinée) ne croit pas trop à cette menace. L’ancien ministre guinéen et ancien diplomate onusien estime que même si la CEDEAO décidait de s’engager dans une démarche, elle aurait très peu de chances de réussir à intervenir militairement au Niger.

« Si la CEDEAO veut intervenir militairement, elle ne pourra intervenir qu’au titre de la subsidiarité. C’est-à-dire, c’est le chapitre 7 de la charte des Nations Unies à laquelle la CEDEAO adhère (…). Mais pour appliquer le chapitre 7 de la charte des Nations Unies, la CEDEAO aura besoin d’abord de l’accord de l’Union Africaine et ensuite du Conseil de sécurité. Alors là, le vrai problème commence. Au vu de ce qui se passe actuellement en Afrique, avec même les pays limitrophes qui refusent d’appliquer les décisions de la CEDEAO en ne fermant pas les frontières, je ne suis pas certain qu’au niveau de l’Union Africaine, cela soit facile.

Ensuite, quand on connaît aujourd’hui le blocage au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies entre les cinq membres permanents, il est loisible de penser qu’il y aura des vetos. Et s’il y a des vetos, la question peut ne même pas être mise aux voix. Alors, la CEDEAO joue gros, sauf si elle allait en guerre sans l’autorisation du Conseil de sécurité. Ce qui à mon avis ne serait pas une bonne chose », a déclaré le leader politique guinéen ce lundi 14 août 2023 dans l’émission Mirador de FIM FM.

Mamadou Macka Diallo

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