Le procès de l’artiste Kokoly Bignamou Haba, alias Jack Woumpack, s’est ouvert ce mardi, 13 juin 2023, au tribunal de première instance de Coyah. Poursuivi pour des « propos ethniques et racistes par le biais d’un système informatique », le chanteur a plaidé coupable.
Il a rappelé qu’il fait souvent des sorties de ce genre sur les réseaux sociaux, mais qu’il n’avait jusque-là jamais été interpellé pour cela. « J’ai dit des choses plus graves, mais c’est la première fois que les autorités m’interpellent », a souligné le prévenu.
Selon lui, les propos qu’il a tenus dans la vidéo incriminée ne visent pas toute la communauté peule de Guinée, mais uniquement ceux qui sont engagés en politique. D’ailleurs, soutient-il, ceux qui ont engagé une action en justice contre lui n’ont tout simplement pas bien compris le sens de ses propos. L’artiste dit avoir regretté sa sortie après avoir vu les conséquences qui en ont découlé.
« Oui je regrette ce que j’ai fait », a-t-il déclaré, tout en demandant pardon au tribunal et à tous ceux qui se sont sentis offensés par ses propos. « Ce que je ne savais pas hier, je l’ai su aujourd’hui. Ce que j’ai dit, les conséquences, l’impact, je ne savais pas ça, mais je l’ai su aujourd’hui », a laissé entendre Jack Woumpack.
Après l’audition du prévenu, la défense a sollicité la mise en liberté de son client en attendant l’issue de ce procès, mais le ministère public s’est catégoriquement opposé à cette demande. Finalement, le président du tribunal a rejeté la requête de la défense, avant de renvoyer l’audience au 20 juin prochain pour les plaidoiries et réquisitions.
Jack Woumpack a été interpellé en fin de semaine dernière après avoir publié une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle il s’attaque violemment à la communauté peule de Guinée. Choqués par ses propos, des journalistes et activistes de la société civile, réunis au sein d’un collectif, ont engagé une action en justice contre l’artiste.
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