Jacques Gbonimy (UPG): « Tout acte que Mathos va poser n’engage pas notre parti »

Quelques jours après le congrès de « consensus » de l’Union pour le Progrès de la Guinée (UPG), congrès à l’issue duquel maitre Alfred Mathos a été réélu pour un nouveau mandat de quatre ans, son rival Jacques Gbonimy est sortie dans les médias pour contester cette réélection.

 Pour Jacques Gbonimy, le congrès organisé par Me Mathos est « totalement illégal » puisque « nous somme là pour un mandat de 5 ans qui fini en 2024″. C’est du moins ce qu’a mentionné l’ancien commissaire de la CENI dans sa sortie médiatique, le lundi 20 décembre 2021.Comme pour dire que la solution à la crise de leadership qui mine l’UPG est loin d’être trouvée. 
 
 
« En 2019, il y a eu un congrès à l’UPG qui avait remplacé Mathos et ce congrès a été reconnu par le ministère de l’administration du territoire et de la Communication (MATD). Depuis lors, Mathos a contesté mon élection à la tête du parti. Mais il se trouve que c’est Jacques qui est connu à la CENI, au MATD, NDI et dans toutes les institutions. S’il y a congrès, c’est lui ( Jacques) qui doit convoquer ou alors les deux tiers (2/3) des structures de l’UPG. Donc, s’il s’est permis au-delà de tout ça, de convoquer un congrès, ça ne tient qu’à lui, moi je n’ai pas de commentaire à faire sur son congrès. Mais c’est que c’est totalement illégal et ça doit être en principe une affaire de l’UPG dirigé par Jacques Gbonimy. Vous vous souvenez que déjà on l’avait exclu du parti quand ses exactions devenaient de plus en plus fréquentes. On a fait un avertissement ensuite un blâme et on a finalement fait une lettre d’exclusion de Mathos de l’UPG et la copie a été déposée au ministère. On lui reprochait ses interventions intempestives sur les ondes des presses nationales, privée et publique. On lui reprochait de se déclarer partout, président de l’UPG au mépris des textes et la charte des partis politiques et puis aussi par les actes pris par l’administration du territoire qui crée les partis et qui peut enlever l’agrément à un parti. Donc il n’y a plus rien à faire, parce que lui, il dit qu’il ne reconnait pas ce que le ministère a pris comme acte. Donc un tel cas, on ne sait pas ce qu’il faut dire mais nous, de notre côté, on est serein. Il a fait un congrès peut-être il va déposer ses rapports au ministère. C’est ce que la charte des partis politiques demande. Nous somme là pour un mandat de 5 ans qui fini en 2024. Donc ce n’est pas à nous d’engager une autre procédure. On a déjà engagée la procédure administrative dont la copie est déjà au MATD. Si c’était un congrès de « consensus » pourquoi Jacques Gbonimy n’était pas là ? Ou se trouve le consensus ? Le siège de l’UPG c’est un local. Dans le texte du parti, il peut déménager d’un lieu à un autre en fonction des déshydratas…du parti. On a un siège dont la famille de Doré ( feu Jean Mari Soumaoro Doré fondateur de l’UPG ndlr) a mis dans son héritage et elle a dit qu’on fait pas. Si elle est en complicité avec Mathos pour faire un congrès là-bas, pour nous notre siège est à Kobayah. Ce qu’on a prêté à l’ANAD. Donc le siège de l’UPG se trouve à Kobayah. Tout acte qu’il posera, je crois que notre lettre d’exclusion est claire. Tout acte que Mathos va poser n’engage pas notre parti », a martelé Jacques Gbonimy, ancien commissaire de la commission électorale nationale indépendante (CENI)
 
 
 
 
Mamadou KOUYATÉ 
628 38 09 89

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