Bientôt la rentrée des trois grands groupes de médias à savoir Hadafo Médias, Fréquence Médias et Djoma Médias. A une semaine du retour de ces trois concurrents dans un contexte où la presse subit la pression d’une opinion qui réclame plus d’indépendance et d’impartialité dans le travail des journalistes, nous avons ouvert pour vous le livre de notre confrère Jacques Lewa Léno, chroniqueur dans l’émission Les Grandes Gueules d’Espace Fm.
Dans son ouvrage “l’audiovisuel en Guinée, contenus et défis”, Jacques Lewa Léno pointe du doigt certains journalistes qui, à ses yeux, ont vendu leur âme au diable en se constituant défenseurs d’une certaine obédience politique et d’une certaine appartenance ethnique.
«Nous avons observé le pire en 2019 et 2020 », quand le président Alpha Condé, son parti politique et ses alliés se sont engagés dans un projet de changement constitutionnel et de troisième mandat, écrit Jacques Lewa Léno. «Certains de nos confrères ont décidé de choisir leurs camps. Ils ont dit qu’ils devenaient des activistes et de ce fait, refusaient de donner la parole à un des groupes politiques protagonistes », rappelle-t-il.
Paradoxalement, poursuit Jacques Lewa Léno, « ceux qui ont fait le choix de demeurer des journalistes libres et de donner la parole à toutes les obédiences politiques, ont fait l’objet de critiques subjectives et parfois d’injures. Les équilibristes, comme certains les ont appelés, étaient donc des complices d’un groupe, à leurs yeux».
Mais, la présidentielle du 18 octobre 2020 a permis de constater qu’en réalité, «certaines prises de position trouvaient leur explication beaucoup plus dans les considérations ethniques que dans la défense réelle des valeurs. Les mêmes journalistes activistes sont allés jusqu’au bout, en niant les abus de leur camp. Malheureusement en Guinée, ceux qui parlent au nom des victimes et semblent vouloir les instrumentaliser, nient toute responsabilité dans les conflits qui naissent et qui engendrent des conséquences dramatiques… Ces formes d’influences existent et font que le métier de journaliste est sérieusement menacé. Certains professionnels se croyant véritablement ambassadeurs des groupes d’intérêts divers dans les entreprises de presse, sont plus que jamais armés».
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A noter que ce livre édité par Harmatan Guinée de l’équipe de Sansy Kaba Diakité, a été dédicacé à Conakry il y a quelques mois.
Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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