Conakry, le 10 mars 2021-Le réseau des femmes émergentes en politique (RFE) fête le 8 mars sous le thème « sensibilisation et plaidoyer pour l’amélioration de la représentativité des femmes au sein des partis politiques et sur les listes électives ». Un hôtel de la place a servi de cadre à une table ronde organise par le réseau. Elle a connu la présence de plusieurs députées et leaders politiques dont Docteur Makaké Traoré présidente du PACT, Makalé Camara présidente du FAN, Jacques Bonimy de l’UPG, entre autres.
La porte parole du RFE Mariama Ciré Barry a fait la lecture d’un mémorandum afin d’attirer l’attention du gouvernement, des institutions républicaines, des partis politiques et des organisations de la société civile.
<<… On peut rappeler que 27,7% de femmes sont membres du gouvernement ; 17,5% sont au parlement ; 12,5% et 3% occupent respectivement les fonctions de gouverneur de région et préfet ; 23,3% sont commissaires à la CENI ; 15,38% sont à la cour constitutionnelle ; 53,84% sont membres de la Haute autorité de la communication et 4 femmes seulement sont cheffes de parti pendant qu’elles constituent la moitié de la population Guinéenne soit 52%.
C’est un scandale démocratique qui ne doit plus et ne peut plus continuer. Par principe et pour des raisons d’efficience, la participation des femmes aux instances de gestion et de direction de la vie politique et publique s’impose.
Les partis politiques sont la clé de la participation politique des femmes, car ce sont eux qui recrutent et choisissent les candidats aux élections et décident de l’agenda politique du pays.
La présence des femmes au sein des partis politiques et la façon dont ceux-ci encouragent et cultivent leur participation ou abordent les questions liées à l’inégalité des sexes est un facteur clé de leur émancipation politique.
C’est dans cet objectif que le « Réseau des femmes Émergentes en Politique », en collaboration avec les autres femmes des partis politiques et de la société civile, avec un appui technique et financier du NDI (national democratic institute) envisage d’apporter sa contribution à travers ce mémorandum pour interpeller et plaider auprès des partis politiques et les décideurs pour une meilleure représentativité dans les organes des partis politiques et les postes électifs, » a souligné Mariama Ciré Barry,porte parole du RFE.
Pour sa part, honorable Docteur Djènè Saran Camara, présidente de la commission défense et sécurité à l’Assemblée nationale, présidente des femmes parlementaires de Guinée par ailleurs mentor de la structure organisatrice promet de faire entendre ce cri de cœur au sein du parlement. « La promesse c’est que nous en tant représentantes du peuple nous allons nous investir pour que le mémorandum qui a été fait ici connaisse une réalisation. Mais avant tout, je crois que le moment est venu pour les femmes de convertir ce poids démographique, parce que souvent nous disons que nous sommes 52%. Mais le crédit social des femmes effectivement, c’est donc de le convertir en dividende politique, économique, sociale, culturelle, sportive etc…
Et surtout en force de négociation, je crois que cela est très important. Il ne s’agit pas de se frapper la poitrine pour dire nous sommes à 52%. 52% quand on fait appel aux femmes elles ne sont pas là. Il faut que nous prenions confiance, nous analysions. Il faut que nous osions. Il faut nous soyons déterminées, qu’on soit présente », a renchéri honorable Dr Djènè Saran Camara.
Mamadou Macka Diallo
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