Journée internationale des ONG: Un activiste de la société civile évoque les difficultés d’obtention des agréments en Guinée

Le 27 février de chaque mois est consacré à la célébration de la journée internationale des ONG. Malgré la multitude d’ONG et associations en Guinée, c’est une journée qui passe presqu’inaperçue. Ce mardi, 27 février 2024, le coordinateur national de la Maison des Associations et ONG (MAOG) a accordé un entretien  à notre rédaction par rapport à cette journée.

«La journée internationale des ONG et associations bien entendu, c’est une journée qui doit être célébrée par l’implication de l’État et des institutions. C’est une journée au cours de laquelle dans les conditions normales, on devrait évaluer les ONG sur leur performance dans nos sociétés. Mais vous imaginez, cette journée passe aujourd’hui dans notre pays inaperçue comme si ce n’était même pas la journée mondiale des ONG, c’est une désolation. Aujourd’hui c’est le MATD (Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation) qui doit placer cette date parmi les priorités, pour organiser une conférence. Puisqu’en réalité chaque ONG par an doit déposer ce qu’on appelle le rapport annuel mais ça ne se passe pas dans notre pays. Et ça c’est grave et les ONG continuent à exister. Les ONG doivent élaborer leur champ d’action opérationnel annuel dans les conditions normales mais ça n’existe pas et l’État ne fait pas le suivi de ces ONG. Donc, pour nous, c’est vraiment une désolation. Mais on aurait vraiment voulu que cet événement soit organisé en tout cas au palais du peuple puisque les associations et ONG sont nombreuses en Guinée. Et on va faire le diagnostic réel d’ailleurs du fonctionnement de ces institutions mais malheureusement. De toutes les façons, je profite de cette occasion pour souhaiter une bonne fête à toutes les associations et ONG de Guinée malgré les conditions difficiles que ces structures traversent dans notre pays. Il y’a aujourd’hui des difficultés d’obtention des agréments, difficultés d’obtention des financements auprès des partenaires techniques et financiers, des difficultés notamment de renforcement de capacités. Je pense que ce sont des préoccupations aujourd’hui que l’État doit prendre en compte. Souvent, on n’est même pas étonné de voir des jeunes quitter ce pays parce que le cadre n’est pas propice. Sinon les ONG et les associations permettent de maintenir les jeunes et d’avoir de l’espoir de rester dans ce pays mais très malheureusement on a vraiment du chemin encore à faire», a expliqué Alpha Bayo.

 

Mamadou Macka DIALLO

666 660 366

 

Articles similaires