Le 17 avril de chaque année marque la journée internationale des prisonniers politiques. Cette occasion doit être mise à profit pour attirer l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur les centaines de citoyens guinéens qui croupissent dans les geôles du dictateur Alpha Condé. Des militants de l’alternance démocratique, des acteurs politiques de premier plan sont détenus sans jugement depuis des mois. Le dictateur en fait un moyen de pression sur les opposants les plus irréductibles et de neutralisation de la contestation. Dans cette entreprise, il est aidé par des individus -hommes et femmes- qui portent le titre de magistrat mais n’incarnent, au grand désespoir des Guinéens, aucune des vertus que renferme cette fonction.
En ce 21ème siècle, des Guinéens continuent encore à être privés de liberté en raison de leurs idées, de leur appartenance ethnique et politique. Sous le prétexte de troubles à l’ordre public, de complot, d’appel à l’insurrection, de fabrication, de stockage d’armes, Alpha Condé et ses suppôts arrêtent et emprisonnent des citoyens dont le seul tort est de ne pas accepter l’instauration d’une nouvelle dictature en Guinée.
Ce même Alpha Condé et ses sbires comme Albert Damantang Camara et Amara Somparé s’étonnent que les nations éprises de justice dénoncent ces violations graves des droits des citoyens. Ils s’emmurent dans un déni de réalité, en oubliant que le monde est devenu un village planétaire et qu’aucun dictateur fou ne peut plus massacrer des citoyens sans attirer l’attention de tout le monde entier. On n’a nullement besoin aujourd’hui de rapports d’organisations internationales de défense des droits de l’homme pour savoir qu’en Guinée, le criminel Alpha Condé, en plus d’avoir ôté la vie à des adolescents qui ont l’âge de ses petits- enfants (est-ce qu’il en a d’ailleurs), retient en captivité des centaines de citoyens. Les tentatives de dénégations de menteurs congénitaux comme Albert Damantang Camara et Amara Somparé constituent donc un coup d’épée dans l’eau.
Que les compatriotes détenus dans les établissements pénitentiaires à cause de leurs opinions politiques sachent que le Peuple de Guinée est conscient des torts qui leur sont causés et leur est reconnaissant. Leur sacrifice et leur combat ne seront pas vains. Ils sont déjà entrés de manière très honorable dans l’Histoire de la Guinée contrairement au satrape Alpha Condé qui, dans très peu de temps, n’aura de place que parmi les détritus de cette même Histoire.
SEKOU KOUNDOUNO responsable des stratégies et planification du FNDC / Membre du Balai Citoyen /Membre AFRIKKI