Chaque 30 août est consacré à la Journée internationale des victimes de disparitions forcées, un événement mondial visant à rappeler aux États signataires de la convention pour la protection des personnes contre les disparitions forcées leur obligation de prendre des mesures concrètes pour mener des enquêtes approfondies sur ce phénomène. Cette journée appelle également les États qui n’ont pas encore ratifié cette convention à le faire sans délai. Ce vendredi 30 août 2024, Mamadou Kaly Diallo, un activiste des droits de l’homme, a accordé un entretien exclusif à notre rédaction. Il a rappelé l’importance de cette journée avant d’évoquer plusieurs cas de disparitions en République de Guinée.
« Aujourd’hui c’est devenu un phénomène mondial, les disparitions forcées. Et d’ailleurs, il y a une convention internationale sur la protection des personnes contre la disparition forcée. Malgré cette convention, le phénomène devient vraiment récurrent. C’est une problématique mondiale majeure en matière de promotion et de protection des droits de l’homme à tel point que l’article 7 du traité de Rome qualifie les disparitions forcées comme étant des crimes contre l’humanité », a expliqué Mamadou Kaly Diallo.
Parlant des cas de disparitions forcées en Guinée, l’activiste a fait le point sur quelques uns.
« Nous n’avons pas de statistiques de nos jours. Mais nous savons qu’il y a le cas de disparition de Chérif Diallo, journaliste à HADAFO médias et il y a ce qui fait l’actualité, le cas de Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah. C’est pour vous dire que c’est une problématique majeure mondiale qui devient préoccupant. Ce qui est évident quand il y a une telle problématique, on fait face à l’État. On appelle l’État à prendre toutes les dispositions idoines pour mener des enquêtes. Parce que l’une des caractéristiques d’une telle problématique c’est d’abord la non connaissance du lieu de détention », a-t-il souligné avant d’ajouter que cette journée est aussi une opportunité d’attirer l’attention des États qui n’ont pas ratifié la convention sur la protection des personnes contre la disparition forcée à ratifier et prendre des mesures idoines afin de résoudre cette problématique.
Pour le cas des responsables du FNDC (Oumar Sylla alias Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah), ce défenseur des droits de l’homme trouve noramal que les uns et les autres interpellent l’État qui a d’ailleurs souscrit à certaines « obligations fondamentales en matière de promotion et de protection des droits de l’homme notamment la protection des citoyens et leurs biens ».
Les Forces Vives de Guinée tiennent les autorités de la transition responsables de l’enlèvement de ces deux activistes de la société civile, tandis que ces dernières rejettent toute responsabilité dans cette affaire.
Pour finir, Kaly Diallo invite l’État guinéen a ratifié la convention sur la « protection des personnes contre la disparition forcée ».
Mamadou Macka Diallo
666 660 366