A l’occasion de la journée portes ouvertes organisée par le ministère du Travail et de la Fonction publique à la veille de la fête du travail, Colonelle Aminata Diallo, Directrice Générale de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS), a coanimé un panel ce mardi, 30 avril 2024. Elle était entre autre avec le Directeur Général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), l’autre bras opérationnel de la vision du Général Mamadi Doumbouya en faveur des travailleurs. Avec l’entrée en vigueur des cotisations des fonctionnaires et un mécanisme de bonne gestion desdites cotisations, la CNPS s’apprête à franchir un nouveau cap important dans la matérialisation des prises en charge de toutes les branches de sécurité sociales.
Devant un public composé d’acteurs du monde du travail, Colonelle Aminata Diallo, Directrice Générale de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) est particulièrement revenue sur les attributions de cette caisse née de la fusion de la CNPSA et de l’INAMO (Institut national d’assurance maladie obligatoire).
«La CNPS de nos jours s’occupe de tous les agents de l’Etat, je dis bien tous les agents de l’Etat. Les militaires, le fonctionnaires, les contractuels des collectivités locales ainsi que les magistrats. On s’occupe d’eux pour le paiement des pensions et des quatre branches de la sécurité sociale : les risques professionnels, les accidents de travail, la maladie et les prestations familiales.
Mais je tiens à signaler que les années précédentes, on était dans un régime non contributif. Il y a trois mois, les contributions ont commencé mais on n’est pas entré d’abord en possession de cet argent pour pouvoir appliquer toutes les prestations que je vous ai citées. Actuellement, la CNPS, quelle est notre mission principale ? C’est le paiement des pensions militaires et civiles, la prise en charge médicale en Guinée et à l’extérieur du pays», a-t-elle déclaré devant le monde du travail.
D’après des données du Bureau international du travail (BIT), le taux de couverture sociale en Guinée tourne autour de seulement 7%. Pour la Directrice Générale de la CNPS, «c’est vraiment un taux faible par rapport aux autres pays de la sous-région mais ça s’explique par le fait que les fonctionnaires ne cotisaient pas au niveau de la Caisse nationale de prévoyance sociale».
Aujourd’hui, par la grâce d’Allah et par la volonté des autorités politiques, se réjouit-elle, «il a été décidé que les fonctionnaires cotisent. Nous avons eu la chance d’être accompagnés par le mouvement syndical dans cette mission. Je profite de l’occasion pour leur dire merci. Les cotisations ayant commencé, notre rôle c’est de faire le recouvrement de toutes ces cotisations à travers le trésor public qui va déverser le montant au niveau de la BCRG. Je sais que les fonctionnaires vont se poser la question sur le contrôle. Il y a vraiment un contrôle. Il y a un conseil d’administration, il y a la conférence interafricaine de prévoyance sociale qui contrôle les activités de toutes les caisses de la Guinée ainsi que celles des autres pays».
Sans cotisations des fonctionnaires, en ne comptant que sur le budget national de l’Etat, la faiblesse des moyens était jusque-là un des défis majeurs de la CNPS. Mais malgré ces difficultés, «on a fait d’énormes progrès. Depuis l’arrivée du CNRD, on est à onze mille dossiers de pensionnés traités…Le Président Général Mamadi Doumbouya a pris des initiatives pour l’augmentation de la pension de retraite. Aujourd’hui, un retraité est vraiment à l’aise, comparativement au passé aux années précédentes». Un recensement sérieux et un projet de loi sont parmi les perspectives pour faire en sorte que les pensions et autres prestations de la CNPS soient toutes effectives et destinées aux seuls vrais bénéficiaires.
A noter que le chef de l’Etat, le Général Mamadi Doumbouya, place le social avant les aspects économique et politique dans l’ordre des priorités de la transition et de sa gouvernance. Et, la CNPS et la CNSS traduisent déjà bien cette vision en réalité sur le terrain à la satisfaction des bénéficiaires.
Thierno Amadou M’Bonet Camara
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