Au nom d’une politique dite de rénovation du système de l’Enseignement Technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi avec pour mission principale la formation des ouvriers qualifiés capables de s’insérer dans le tissu économique du pays en vue de son émergence socio-économique, le ministère en charge du secteur organise les olympiades des métiers en Guinée et les journées de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi. L’événement est prévu pour les 15, 16, 17 et 18 mars 2023 à Conakry.
Pour annoncer les couleurs de cet évènement qui va se tenir à trois niveaux (un concours de compétences, une exposition sur les carrières et une conférence sur l’enseignement et la formation technique et professionnelle et de l’Emploi (EFTPE)), le ministre Alpha Bacar Barry a conféré avec presse ce vendredi 13 janvier à Conakry dans les locaux du ministère.
Selon les organisateurs, cet évènement qui se tiendra sous le thème: « Les métiers techniques et professionnels, leviers du développement local », connaitra quinze (15) compétences (maçonnerie, plomberie sanitaire, menuiserie, mécanique générale, agriculture, pisciculture, arts culinaires et pâtisserie, mode et création, systèmes et réseaux informatiques, le froid et la climatisation, électricité bâtiment et les technologie ms du web). La centaine de compétiteurs prévus seront accompagnés par une centaine d’experts-formateurs. Plus de dix mille (10 000) visiteurs sont attendus. Ces journées dédiées aux compétions, au partage d’expériences sur le savoir-faire des métiers, seront l’occasion de mieux s’imprégner sur la qualification des métiers et d’inspirer des options de carrières professionnelles.
Selon le ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Alpha Boubacar Barry, il ne s’agit pas que d’organiser une compétition. Mais les activités prévues vont bien au delà et visent à rendre compétitif les apprenants guinéens à l’échelle internationale. «Vous savez que l’année dernière, nous avons tenu au palais du peuple de Conakry, les journées de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. Ces journées ont été d’un impact très fort dans la planification que nous avons eu tout le long de l’année, mais ça a été aussi le début de la conversation que nous avons lancé avec les partenaires techniques et financiers autour du financement de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’Emploi. Après quinze mois, il y a eu beaucoup de choses faites, beaucoup de choses réalisées, beaucoup de choses engrangées et nous avons estimé que pour la deuxième édition de ces journées, il faut les faire en deux phases.
Nous prendrons au moins une semaine pour pouvoir à la fois tenir les journées de l’enseignement technique et de la formation professionnelle dans la version initiale; et préparer la Guinée à accéder à un réseau mondial de compétition, mais aussi d’auto-évaluation que sont les évènements de Worldskills. Et pour cela, il faut d’abord qu’au niveau national nous puissions organiser des compétitions et que l’on puisse tester notre capacité à faire réaliser par nos jeunes, à travers des équipements qui seront mis à leur disposition, des ouvrages qui vont être évalués par les formateurs guinéens. C’est pour cela que nous aurons à la fois les journées de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi mais aussi les olympiades des métiers », a expliqué le ministre.
Selon les organisateurs, pendant ces journées, il y aura des conférences, des plénières, des formations, des panels, des rencontres entre des employeurs et des demandeurs d’emploi, la possibilité pour les entrepreneurs de pouvoir à la fois présenter leurs projets d’entreprise mais aussi de rencontrer éventuellement des structures de financement ou des personnes qui voudront bien financer leurs activités. Un système de compétition sera mis en place pour permettre aux jeunes de compétir devant un jury et des formateurs et cela pourra être suivi en temps réel par les spectateurs présents sur le site ceux qui n’y seront pas .
À travers cet évènement, les autorités du département veulent engager une conversation dynamique avec à la fois le secteur privé mais aussi toutes les parties prenantes et mettre en place un espace qui va permettre à l’apprenant et à l’employeur de faire des plaidoyers pour le financement de l’enseignement technique.