Après deux jours d’audience, le parquet du tribunal de première instance de Dixinn estime que les infractions reprochées à Foniké Menguè, Ibrahima Diallo, Mamadou Billo Bah et Saïkou Yaya Barry ne collent pas aux actes qu’ils sont accusés d’avoir posés. Il demande donc la requalification des faits pour rendre les charges plus lourdes pour les leaders du FNDC.
Jusque-là, les trois responsables du FNDC, Oumar Sylla dit Foniké Menguè, Ibrahima Diallo, Mamadou Billo Bah, et le secrétaire exécutif de l’URF, Saïkou Yaya Barry, étaient poursuivis pour des faits de « participation délictueuse à un attroupement, complicité de destruction d’édifices publics et privés et complicité de coups et blessures volontaires ».
Mais lors de l’audience de ce vendredi 09 juin 2023, le ministère public a demandé la requalification de ces faits : au lieu que ça ne soit « participation délictueuse à un attroupement », le parquet souhaitent qu’ils soient poursuivis désormais pour « participation directe à un attroupement armé ». Une demande qui, si elle est acceptée par le tribunal, va alourdir les peines encourues par les prévenus.
Alors que les avocats de la partie civile ont soutenu cette requête du parquet, leurs confrères de la défense se sont opposés à toute requalification des faits. Tout en soulignant que le parquet a eu suffisamment de temps pour examiner les faits reprochés à leurs clients, les conseils des prévenus ont demandé au tribunal de rejeter cette demande.
Pour eux, le ministère public et la partie civile s’engagent dans cette démarche tout simplement parce qu’ils ont compris qu’il n’y aucune preuve pour condamner leurs clients. Finalement, l’audience a été suspendue momentanément à la demande des avocats de la partie civile, avant le début des plaidoiries et réquisitions.
Mamadou Macka Diallo
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