Dans la nuit lundi au mardi 17 septembre, l’association Nourdine Islam a commémoré en différée, la naissance du prophète Mohammed (PSL) né un lundi vers l’an 570. Des fidèles venus par milliers des quatre coins de la Guinée, du Mali, du Sénégal, du Burkina et du Maroc entre autres s’étaient massés ‘’Place des Martyrs’’ aux allures scintillantes pour des récits et cantiques épiques à la gloire du dernier messager divin. Des imams-prédicateurs venus de tous les horizons se sont relayés sur le podium pour révéler le parcours anecdotique et inspirant du fondateur de l’Islam et le bien-fondé de cet évènement historique.
Dans son prêche tant attendu, Cheick Souleymane Sidibé a mis l’accent sur le rôle primordial de la responsabilité parentale dans l’édification de la postérité, aux Guinéens de veiller à la consolidation du tissu social, aux autorités de la transition, l’érudit réitérera tout son soutien mais à une seule condition : de veiller au respect scrupuleux des droits du peuple en évitant l’injustice et le péché.
«…mais en Guinée, lorsque certains dirigeants sont interpelés pour fraude preuves à l’appui, leurs proches les soutiennent en se réclament être victimes collatérales. Je suis loin de faire l’avocat de ces groupes-là », martèle Cheick Souleymane Sidibé.
Aux premières loges des autorités présentes à la cérémonie, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation. Dans un bref discours tenu en malinké , langue du terroir, Ibrahima Kalil Condé a transmis les chaleureuses salutations du General Président Mamadi Doumbouya et demandé au peuple de Guinée, à la jeunesse en particulier, de resserrer les rangs pour une transition apaisée et réussie.
Autre temps fort de cette date anniversaire : un homme qui prendrait être le précurseur du khémitisme dans la région, une secte religieuse d’origine égyptienne décide de renoncer à ces pratiques anti-islamiques et de se convertir à l’Islam par respect pour Cheick Souleymane Sidibé qu’il a tant offensé dit-il, durant des années.
Pardon aussitôt accepté, mais cet épisode en dit long sur le parcours atypique de l’érudit qui mène une lutte à outrance contre ceux qu’il qualifie de syncrétistes. Vendredi dernier, en marge de la grande prière, Cheick Souleymane Sidibé avait brulé un important lot de fétiches, à son domicile, extirpés des mains de sorciers ayant décidé volontiers de rendre leurs armes en vue de se consacrer à l’Islam qu’ils perçoivent désormais comme le chemin du salut.
Mamadi CISSE pour GUINEE114