(Par Thierno Amadou M’Bonet Camara) Depuis quelques jours, profitant de la liberté que lui procure le laxisme de la junte au pouvoir ou de ce que lui il peut croire être une naïveté des nouvelles autorités qui semblent trainer les pas dans l’ouverture de procès sur les crimes de sang commis ces dernières années ensanglantées, l’ancien Premier ministre, qui préférait l’ordre à la loi, se plait dans une polémique en cours au sein du RPG Arc-en-ciel.
Alors qu’il n’a pas encore pu embarquer tout le monde dans ce que des médias ont qualifié de tentative de coup d’Etat à la tête de l’ancien parti au pouvoir, voilà que depuis plus de 24 heures, c’est Malick Sankon qui est présenté comme étant un coupable. Pourquoi ? A qui profite cette diversion au moment où il faut répondre à la question de savoir si c’est comme ça qu’on s’autodésigne ou qu’on est désigné leader d’un parti. Faut-il donc commencer déjà à discréditer les potentiels adversaires à ce cette méthode contestée, diviser le RPG Arc-en-ciel pour prendre en otage ses militants ?
Kassory Fofana, dans ses rêves sinon ses cauchemars, a bien la liberté de penser ou de croire que les responsables et militants du RPG ne sont qu’un bétail qu’il peut tourner et emmener comme il veut, dans la direction qui l’arrange. Qu’il gaspille son argent et emploie tous ses réseaux pour. Personne ne peut même lui reprocher de penser qu’il peut occuper une parcelle du pouvoir public dans ce pays pour le reste de sa vie, après tout ce qui s’est passé ces dernières années, les dizaines de guinéens tués dans le mépris et une aggravation de la division ethnique.
On ne finira jamais de citer les maux pour lesquels Kassory doit s’expliquer devant la justice et devant le peuple de Guinée avant de prendre part à toute compétition électorale. Malgré tout ceci, et puisqu’aucun tribunal ne le condamne encore et puisqu’il n’est pas interdit de dormir débout, il est vraiment libre de rêver passer par le RPG pour être président de la Guinée sous les yeux de Mamadi Doumbouya.
Seulement, s’agissant de Malick Sankon, présenté aujourd’hui comme celui qui veut l’empêcher de réaliser ce qui apparait comme étant une obsession, à savoir être à la tête du RPG Arc-en-ciel, l’ancien président GPT doit savoir où mettre le pied. Dans tout duel avec Malick Sankon au sein du RPG AEC, Kassory se heurterait à plus fort et plus légitime que lui. Si en tout cas c’est du RPG Arc-en-ciel que nous parlons.
Lui que beaucoup présentent comme étant un militants de 25e heure venu au RPG Arc-en-ciel quand il le lui fallait pour accéder à la Primature. Alors que Malick Sankon, au contraire, est reconnu comme étant un membre fondateur qui est resté loyal, constant et sincère sur toute la ligne envers le parti et vis-à-vis du président Alpha Condé.
Lui et Malick Sankon, c’est comme la réalité entre le caillou et l’œuf. Que Kassory se heurte à Malick ou que ce dernier se heurte à lui, Kassory n’en sortira pas gagnant. Cela au moins est constant, c’est vrai. Il doit le savoir. Ses supporteurs aussi. Tous savent déjà que cette affaire est perçue par certains comme étant une volonté de venir se servir encore de la machine électorale que constitue le parti d’Alpha Condé, après en avoir profité pour devenir Premier ministre.
La sagesse commande que Kassory et tous ceux qui expriment leur aspiration légitime de le voir à la tête du parti, acceptent de jouer la carte de la démocratie, de la transparence à la place de la diabolisation, de la manipulation et de la politique consistant à diviser pour régner. A moins que la préservation de l’unité du RPG Arc-en-ciel soit le cadet de leurs soucis.
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Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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