Khalifa Gassama Diaby à propos de la nomination Mohamed Béavogui: « la seule chose que j’ai à dire là-dessus… »

Tout comme Abdoulaye Yéro Baldé, ancien ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique du régime déchu et Mohamed Béavogui, fonctionnaire international, le nom de l’ancien ministre de l’Unité nationale et de la Citoyenneté sous Alpha Condé, Khalifa Gassama Diaby revenait en boucle dans l’opinion publique pour le poste de Premier ministre au lendemain du Coup d’État perpétré par l’armée. Finalement le choix est tombé sur Mohamed Béavogui. 

 
Plus d’un mois après, Khalifa Gassama Diaby qui a rendu le tablier en guise d’opposition au changement de la constitution de 2010, donc au troisième mandat, se prononce sur sur cette nomination du Premier ministre de la transition. C’était ce lundi 25 octobre 2021 dans l’émission les Grandes Gueules d’Espace FM Guinée. « … si le chef de l’État a porté son choix sur notre frère monsieur Béavogui, je suis sûr que ça doit être un bon choix. La seule chose que j’ai à dire là-dessus que Dieu les accompagne dans l’intérêt exclusif du peuple de Guinée », a-t-il entamé. 
 
À la question de savoir s’il avait mené des démarches pour avoir la Primature, l’ancien ministre de l’unité nationale et de la Citoyenneté répond ceci: « J’ai la conviction profonde qu’on ne démarche pas un poste. Si on le fait, on ne le méritera pas »
 
Ce n’est pas tout. L’activiste de la Citoyenneté a par ailleurs porté son analyse sur le processus en cours et la charte de la transition sur lequel le Colonel Mamady Doumbouya a prêté serment. « Je pense que globalement les signaux sont bons et il faut espérer que cette dynamique soit non seulement maintenue mais surtout renforcée.  Pour la charte je pense que les différents acteurs concernés par la chose ont plutôt porté un regard positif sur la charte. Je l’ai lu (…) La seule seule chose que je regrette pour la charte c’est que la rédaction de la charte n’ait pas été précédée par la mise en place d’un cadre permanent de dialogue avec les différents acteurs politiques et que cette charte provienne de ce cadre-là. En termes du processus, c’est ce que je regrette. Parce que je pense c’est essentiel. D’ailleurs, je mets l’accent là-dessus puisqu’il est important pour les acteurs de la Transition de ne pas simplement penser que tous les débats doivent être évacués au niveau du Conseil national de la Transition (CNT). Nous avons des acteurs politiques essentiels dans ce pays, il faut que le chef de l’État, Colonel Mamady Doumbouya et son gouvernement, il faut mettre en place un cadre de discussions ou de dialogue avec les acteurs essentiels de ce pays et que cette discussion soit permanente pour que les décisions qui doivent être prises soient précédées par une dynamique de consensus et d’accord. Il ne faudrait pas faire les choses à l’envers. C’est-à-dire qu’on prenne les décisions après on discute sur les décisions. Donc, je plaide pour la mise en place de ce cadre ou des acteurs essentiels. Il faut éviter les erreurs du passé. Pour la charte, il n’y a pas eu de processus de mécanismes transparents pour son adoption. Donc, On ne peut pas dire que le le mécanisme, le processus qui a amené à l’adoption ou à la publication de la charte était un mécanisme inclusif. Personne ne peut dire qui a rédigé la charte officiellement. Peut-être que ceux qui sont introduits savent. Je le rappelle, un des objectifs essentiels de la Transition c’est le retour à l’ordre constitutionnel à travers une élection libre et transparente », a expliqué Khalifa Gassama Diaby 
 
 
 
Mamadou KOUYATÉ 
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