Kipé: des jeunes du quartier en colère contre la présence massives des filles de joie

Ce dimanche 20 septembre, aux environs de 21heures, notre reporter a fait un constat à Kipé dans la commune de Ratoma. Dans ce quartier reconnu pour ces multiples lieux de loir, des jeunes filles se livrent au plus vieux métier du monde malgré la présence du coronavirus.

Si certaines d’entre elles passaient par les réseaux sociaux  pour contacter leurs clients, aujourd’hui, elles le font de manière flagrante le long de la T2 qui relie le quartier de Kipé à l’Aéroport.

Face à cette présence massive de ces filles, en revanche, des jeunes du quartier se sont révoltés le dimanche, 20 septembre.  Munis de bâtons et de ceintures, ils se sont mis à les chasser.

 «On a constaté l’arrivée massive des prostituées, majoritairement des léonaises, à Kipé ici. Pour la première fois, nous avons passé par la voie pacifique, c’est-à-dire, négocier avec elles, pour qu’elles s’éloignent de nos couloirs. Nous ne les interdisons pas de faire leur métier. Mais plus il y a obscurité, elles profitent. Ce soir entre nous les amis du quartier,  nous avons décidé maintenant de les chasser par la violence, en prenant ces fouets-là. Ce n’est pas notre première fois de le faire, cela a fallu des descentes musclées de la gendarmerie et de la police. Malheureusement, ces forces de l’ordre ont arrêté un de nos collègues qu’ils ont amené à Kaporo Rails, à la BRB. Finalement ils l’ont relâché après. Le motif, c’est parce que nous avons violenté ces prostituées, et ces dernières sont allées les informer. La police nous a dit que ce n’est pas interdit», a témoigné un jeune du quartier sous couvert de l’anonymat, au micro de notre reporter.

Mamadou Samba Bah, conducteur taxi moto qui gare juste où se regroupent ces felles de joie, se plaint du dérangement de celles-ci.  «C’est ces femmes que vous voyez courir-là qui se prostituent devant les magasins de nos grand ici. Elles s’arrêtaient devant la boutique de mon grand ici, elles disputent, jusqu’à ce que celui qui vendait ici,  a quitté. Et le propriétaire de cet immeuble là aussi leur dit, qu’il ne veut pas les voir devant sa concession, notamment au niveau des escaliers. Mais elles n’ont pas accepté »,  dit-il.

A souligner qu’avec la pandémie de coronavirus, les bars, maquis et boites de nuit sont fermés alors que ces lieux de loisirs constituent les principaux  chantiers des travailleuses de sexe.

Souleymane Bah pour Guinee114

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