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Kolaboui (Boké) : des jeunes dans la rue pour réclamer de l’emploi

Les jeunes de Kolaboui, dans la préfecture de Boké sont en colère. Ils l’ont fait savoir ce jeudi, 2 novembre 2023, à travers une manifestation organisée dans cette sous-préfecture. Selon un des jeunes leaders de la contestation, interrogé par Guinee114, les manifestants réclament la signature de contrats pour les sociétés locales.

À en croire Tahirou Bah, les jeunes ont écrit au sous-préfet de Kolaboui, au président de la délégation spéciale et au préfet de Boké pour attirer leur attention sur la situation. Mais à date, aucune réaction de la part de ces différentes autorités.

« On a écrit à toutes les autorités pour qu’on obtienne un contrat communautaire nous permettant de quitter les ghettos et les bars café, de quitter la rue et de participer à cette activité minière. Tel n’a pas été le cas, et malheureusement, le secrétaire général des collectivités de Boké est en train de mélanger tout. Nous avons fait plusieurs assises avec les autorités, sans succès. La société CDM Chine refuse de nous donner le contrat pour la sécurisation de la voie et un transport communautaire pour que la jeunesse puisse participer à cette activité génératrice de revenus. C’est pourquoi nous avons décidé d’alerter l’exécutif comme quoi ça ne va pas à Boké, nous souffrons, nous sommes envahis », a-t-il expliqué.

Il précise qu’en plus de la question d’emploi, les jeunes protestent aussi contre les problèmes d’eau et d’électricité, qui sont devenus des denrées rares à Kolaboui.

« Nous constatons qu’il y a une lenteur par rapport à la distribution du courant. Kolaboui compte 16 districts, le district central seulement a 11 secteurs, ces 11 secteurs-là n’ont pas encore totalement le courant. Et pour avoir de l’eau potable à boire, c’est un véritable problème. Il y a des femmes à Kolaboui qui partent tôt le matin à la recherche de l’eau et ne reviennent qu’à 13 heures », a déploré Tahirou Bah.

Selon lui, c’est la route minière empruntée par la société CDM Chine que les manifestants ont bloquée dans le but de se faire entendre.

 

Diop Ramatoulaye

666-75-16-10

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