,

La candidature indépendante est-elle une ouverture pour le CNRD ? : un leader politique précise

Depuis la présentation de l’avant-projet de nouvelle constitution le lundi dernier par le CNT (Conseil National de la Transition), au niveau des acteurs socio-politiques chacun y va de son commentaire. Si certains estiment que cet avant-projet ne prend pas en compte les articles 46, 55 et 65 de la charte de la transition qui empêchent toute possibilité de candidature aux membres du CNRD, du gouvernement et du CNT pour les échéances électorales à venir qui vont sanctionner  la fin de la transition, d’autres pensent qu’il n’y a pas de péril à la demeure. Le président de l’Alliance pour le Changement et le Progrès (ACP) et son parti se contentent de ce que dit la charte de la transition sur cette question.

Docteur Ben Youssouf Keïta l’a fait savoir lors d’un entretien qu’il a accordé à la rédaction de guinee114.com ce mercredi, 31 juillet 2024.

« Dans la charte de la transition, effectivement il est écrit dans les articles 46, 55 et 65 que ni le chef de l’État ni les membres du CNRD, du gouvernement et du CNT ne peuvent être candidats aux différentes élections pour le retour à l’ordre constitutionnel. C’est bien mentionné. Et jusqu’à présent cette charte de la transition n’est pas abolie, elle est en vigueur. Alors suivons cette charte dans son esprit, ne mettons pas la charrue avant les bœufs. Nous sommes en phase de l’avant-projet de nouvelle constitution, les gens sont libres d’exprimer leurs opinions, suggestions et recommandations à la commission finale de prendre en compte avant de présenter maintenant la mouture définitive qui va être soumise à l’approbation de la population par un référendum. Et plus loin ce qui nous a été présenté au palais du peuple, j’ai bien écouté. Nulle part, on ne parle de la candidature du chef de l’État (président de la transition) ou des membres du CNRD ou les membres du CNT. On n’a pas parlé de cela, donc ne faisons pas de procès. On parle de la candidature indépendante. Tout Guinéen (âgé de 35 au moins et 80 ans au plus) avec une certaine condition et certaines conditionnalités peuvent se présenter aux élections d’une manière indépendante », a expliqué Dr Ben Youssouf Keïta avant de faire sa lecture de l’avant-projet de nouvelle constitution.

« Aussi, il est dit que les Guinéens sont libres de créer des associations politiques. C’est-à-dire, le multipartisme est consacré. Donc, il y a le multipartisme et le pluralisme syndicale qui sont consacrés. Une fois de plus, c’est une large ouverture pour le peuple de Guinée. Il est dit également pour être président de la République, vous pouvez vous présenter à l’âge de 35 ans au moins et 80 ans au plus. Moi je crois que c’est largement exhaustif pour les Guinéens qui souhaitent briguer la magistrature suprême. Alors nous nous avons pensé que cette constitution vraiment rassemble les Guinéens. Alors, ne faisons pas de procès d’intention pour dire que ça été fait pour que tel ou tel puisse se présenter. Peu importe celui qui va se présenter, on veut qu’il soit Guinéen et que les élections se passent dans la transparence et que le choix du peuple soit respecté. Nous nous (à l’ACP) contentons de ce qui est dans la charte de la transition », a analysé le leader de l’ACP.

Pour conclure, l’ancien député a laissé entendre que le seul point sur lequel son parti est opposé, c’est la protection de la peine de mort. 

« Nous défendons la nouvelle constitution à l’exception de là où on continue encore à protéger la peine de mort. Nous nous sommes contre la protection de la peine de mort. Nous sommes, pour celui qui tue de manière odieuse, volontaire et bien planifier un être humain, il doit aussi être tué. Œil pour œil, dents pour dents. Pour le moment c’est tout ce que nous voulons apporter comme amendement dans cet avant-projet de nouvelle constitution », a-t-il indiqué. 

Mamadou Macka Diallo 

666 660 366

Articles similaires