Le ministre du Budget, Facinet Sylla, a récemment présenté au Conseil National de la Transition (CNT) les grandes lignes du projet de Loi de Finances pour l’année 2025. Cette présentation s’inscrit dans le cadre des préparatifs financiers de l’État pour l’année à venir.
Lors de son intervention devant le public et les membres du CNT, le ministre a détaillé les principales orientations du projet, soulignant que les prévisions budgétaires pour 2025 reposent sur des hypothèses macroéconomiques validées lors du cadrage économique de novembre 2024. Ces hypothèses sont destinées à assurer une stabilité financière et à soutenir le développement économique du pays dans un contexte de défis mondiaux et locaux.
Parmi les points clés abordés, le ministre a évoqué les priorités budgétaires, notamment l’investissement dans les infrastructures, l’amélioration des services publics, et la réduction du déficit fiscal. Le projet prévoit également des mesures pour stimuler la croissance économique, diversifier les sources de revenus de l’État et renforcer la lutte contre la corruption.
Les détails précis de ces prévisions budgétaires ont été exposés, avec un accent particulier sur la répartition des ressources entre les différents secteurs stratégiques. Le ministre a également précisé que des efforts seront faits pour garantir une meilleure gestion des finances publiques, tout en s’assurant que les engagements sociaux et économiques du gouvernement soient respectés. Voici les différents points
• un taux de croissance du PIB de 7,0%;
•un taux d’inflation moyen annuel de 6,0%;
•un taux de change de 8 489 GNF pour 1 USD.
Sur cette base, les agrégats budgétaires pour 2025 qui en découlent se
présentent comme suit :
•Recettes totales : 34 473,4 Mds GNF;
•Recettes propres : 33 037,6 Mds GNF, soit 96% des recettes totales;
•Dépenses totales : 41 897,8 Mds GNF;
•Déficit budgétaire : 7 424,4 Mds GNF, soit 2,8% du PIB.
D’après Facinet Sylla, les recettes budgétaires prévues en 2025 augmentent de 12,1% par rapport à la Loi de Finances Rectificative 2024, et proviennent principalement des recettes fiscales, qui représentent près de 90% des projections annuelles. Les recettes minières, mentionne-t-il, constituent environ 20% des recettes fiscales et la pression fiscale est estimée à 12% pour l’exerice 2025.
Quant aux dépenses budgétaires, poursuit-il, elles augmentent de 8,4% par rapport à 2024, et se décomposent en dépenses courantes pour 62,3% et en dépenses d’investissement pour 37,7%. Pour les dépenses budgétaires, elles sont financées à 83,1% par les ressources propres.
En outre, les dépenses obligatoires de ce projet de budget s’élèvent à
24 093,2 Mds GNF, soit 71% des recettes liquides prévues en 2025.
Elles comprennent notamment :
• Les salaires civils et militaires : 10 035,4 Mds;
• La subvention au prix de l’électricité : 3 000 Mds;
•Les pensions civiles et militaires : 2 218,2 Mds;
•Les intérêts de la dette : 2 156,0 Mds;
•Le fonctionnement des forces de défense et de sécurité : 1 265,1 Mds;
•Les ressources des budgets d’affectation spéciale (BAS) : 1 194,65
Mds;
•Les achats de médicaments, de vaccins et d’engrais : 472,8 Mds;
•Le fonctionnement des hôpitaux : 358,5 Mds;
•Les bourses des étudiants en Guinée et à l’Etranger : 266,4 Mds;
•Le fonctionnement des ambassades : 211,1 Mds;
•Le fonctionnement des Institutions Républicaines : 200,6 Mds.
Aboubacar Moussa Camara 622 42 41 87