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La recrudescence de l’insécurité qui défie les autorités de la transition Guinéenne (Par Gabriel Haba)

Depuis un certain temps, la Guinée sombre dans une menace d’insécurité poussée devant le silence coupable du Gouvernement de la Transition. Des attaques à main armée, des enfants égorgés ci et là, des coupeurs de routes qui règnent en maître, des domiciles privés attaqués par des inconnus, sont entre autres les effets de la recrudescence de l’insécurité de nos jours dans notre pays.

C’est vrai que le phénomène de l’insécurité n’est pas un fait nouveau en Guinée, mais il revêt actuellement une acuité toute particulière pour nos concitoyens en cette période de transition. Les Guinéens de toutes les couches sociales et de tout bord s’interrogent sur ce qui se passe dans leur cher pays. Les populations, tant dans les villes que dans les zones rurales, sont confrontées à ce phénomène prégnant qui semble remettre en cause la paix sociale dont nous nous vantons.

Il faut rappeler que l’une des missions fondamentales de l’Etat est d’assurer et de garantir la sécurité des citoyens sur l’ensemble du territoire national, le respect des règles de droit, la protection des libertés publiques et la tranquillité des citoyens. Ce rôle fondamental de l’Etat est réaffirmé avec force dans la charte de la transition qui consacre la sacralité et l’inviolabilité de la personne humaine.

Or, aujourd’hui, nos concitoyens sont victimes d’exécutions, d’actes criminels à tort ou à raison, parce qu’ils sont sans protection. Malgré quelques avancées que l’on peut apprécier, mais notre système de sécurité reste au rang des maillons faibles de l’Etat.

Le plus grave est que, le Gouvernement de la transition baigne dans un mythisme total, aucun plan d’urgence activé, aucune communication officielle dans l’idée de rassurer la population. C’est pourquoi, il est impérieux que l’Etat prenne ses responsabilités. Le Ministre de la Sécurité doit sortir de son silence inouï pour se remettre au travail. La fonction de Ministre rime avec dynamisme et efficacité, aucune erreur n’est tolérable et aucun immobilisme n’est cautionnable surtout lorsqu’il s’agit de la vie humaine.

A quoi sert la police de proximité ?

A quoi sert la gendarmerie mobile ?

Pour mémoire, la sécurité est au début et à la fin de tout développement ; au début, parce qu’elle en établit les préalables et en détermine les prémices, à la fin, parce qu’elle en assure la préservation et garantit le progrès continue.

La sécurité à un coup, quelquefois exorbitant, mais elle n’a pas de prix. Le sacrifice en vaut la peine au nom de l’intérêt supérieur du peuple et du droit des Guinéens à vivre à l’abri de la peur et du besoin.

Ange Gabriel HABA

Secrétaire Exécutif du CNOSCG

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