L’accord sur les 5.000 milliards GNF, cet autre aveu public des autorités de la transition qui interpelle

Sans surprise, pour tout analyste averti et objectif, le fameux Accord de prêt de 5.000 Milliards GNF, qui serait obtenu, dit-on au forceps, avec les banques primaires par les autorités de la transition, vient porter un démenti cinglant à la thèse jusque-là soutenue par ces autorités sur leurperformance économique.

Avec de tels aveux exposés en mensonge public et soutenus par les services publics compétents (la Banque Centrale et le Ministère de l’économie et des finances), l’opinion publique vient sans appel d’être édifiée sur le sens républicain des multiples alertes citoyennes du Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG).

En effet, pendant que le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG), dans sa mission d’alerte et de proposition, interpellait sur les risques d’une crise financière et économique dans le pays, avec des cas présumés de corruption et de chantiers publics aux allures politiques, une certaine communication sous l’impulsion du Ministre porte-parole du gouvernement, criait aux caisses de l’Etat renflouées au-delà de l’imaginaire. Ne confondait-il pas leurs poches aux caisses de l’Etat ?

Alors, revenant à cet accord de dette, révélateur d’une Transition en voie d’être détournée de ses objectifs républicains,  quelles sont ses implications au-delà de la dimension règlementaire ?

Anéantir le dispositif de la politique monétaire destiné à endiguer les pressions inflationnistes. En d’autres termes, c’est  une ponction sur la masse monétaire en circulation au niveau des banques. Donc, en remettant ces réserves obligatoires en circulation par le moyen d’opérations d’emprunt,c’est augmenter les risques d’inflations ;  
Aussi, comment on peut emprunter à 13% pour une inflation déclarée à tout bout de champ par l’Etat en dessous de 9% ?
Il s’agirait également d’un écrasement des autres secteurs privés, au moment où on accorde un taux d’intérêt jusqu’à 13% au secteur bancaire sans taxe, ni impôt. Quel paradoxe pour des réformateurs !
En d’autres termes, avec ce recours suggéré à ces réserves obligatoires, il ressort que pour des raisons qu’on ignore, les autorités de la transition nous ont caché depuis longtemps une situation de crise qui a été annoncée par la société civile à travers le Forum des Forces Sociales de Guinée.

Sous un autre angle, encore plus inquiétant, il ressort que la SONAPI (Entreprise publique d’Etat) recevrait jusqu’à hauteur de 900 Milliards GNF au titre des dettes pour la construction de la cité administrative de Koloma. Alors que selon nos informations, ce projet avait déjà bénéficié d’une convention de financement Partenariat Public Privé sous le régime déchu, sans endettement pour l’Etat. A cet effet, l’opération d’emprunt devient malsaine par son élargissement à cette société (SONAPI) d’Etat.

Par ailleurs, selon nos enquêtes, seulement 200 Milliards GNF semblent avoir été orientés aux collectivités depuis le coup d’Etat du 05 septembre 2021 et sans certitude que ce montant a été perçu par les ayants droit. Alors qu’une cagnotte annuelle prévisionnelle, chiffrée à plus de 1.000 MilliardsGNF au titre d’ANAFIC (15% sur les miniers) pour les communes de l’intérieur du pays et de l’AFICCON (10% sur le Port autonome, l’Aéroport AST, la Douane,..) pour les communes de Conakry, existait déjà comme acquis. A quoi sert ce montant de plus de 1.000 Milliards GNF par anpour les deux (2) années passées sous la gestion du CNRD ?

En conséquence, le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG) réitère ses appels antérieurs auxinstitutions financières et bancaires, aux entreprises et partenaires nationaux et internationauxsur le droit du peuple souverain de Guinée de vérifier et de dénoncer, à travers ses représentants élus, l’intérêt et l’opportunité de tous les accords de prêt avant règlement ou rejet tout court.

Conakry, le 30/09/2023,

La Coordination

Ratoma/Petit Simbaya/Feux Rouge/C. Ratoma/ CkryRép. de Guinée (+224)  622773377/611147777

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