Les concertations se sont poursuivies ce 15 septembre 2021 dans la salle de 28 septembre au palais du peuple. Après les présidents des organisations de la société civile et les représentations diplomatiques, la diaspora a eu l’honneur de rencontrer le CNRD. Le député maire Belge Lansana Béa Diallo d’origine guinéenne a donné son avis par rapport à la couleur que la transition devrait prendre.
“Je pense qu’il y a eu beaucoup de chance pour la Guinée et cette chance on doit la saisir tous ensemble. Pour dire c’est une véritable opportunité aujourd’hui pour vraiment donner la place que la Guinée mérite dans le monde. Ça me rassure parce que je me retrouve dans le discours. Ça me rassure parce que c’est des discours aussi que je tiennent depuis très très longtemps. Et donc des propositions aussi pour dire aux Guinéens aujourd’hui arrêtons cette guéguerre qu’on a mis en place. Et puis des guerres complètement ridicules. Parce que finalement les Guinéens, ils s’aiment, les Guinéens se marient entre eux. Je dis tu ne peux pas toucher à un peulh sans toucher à un soussou, sans toucher à un malinké, sans toucher à un guerzé parce que finalement nous sommes tous de la même famille. Ce qui est important c’est de pouvoir se parler et se dire qu’est-ce qu’on a comme projet pour les Guinéens d’une manière générale et pour la Guinée d’une manière particulière.
Pour moi la première chose d’une transition c’est la cosmopolite de ce qui va pouvoir être mis en place. C’est-à-dire que toutes les couches de la société doivent être représentées. Pas une dominante d’un parti politique en particulier, pas une dominante de la société civile, pas une dominante je dirai des militaires. Mais pour qu’il y ait une diversité qui permet d’avoir un gouvernement de transition qui va nous permettre d’aller de l’avant. Un gouvernement pluriel comme on dit autant des femmes que d’hommes. Avec autant des jeunes que des personnes évidemment âgées. Voilà avec une pluralité qui va nous permettre de construire un pays.
Ce que j’attends de la Guinée d’aujourd’hui et des Guinéens plus particulièrement c’est que ce qu’ils ont dit aujourd’hui, ce qu’ils ont donné comme un plus aujourd’hui et qu’ils le respectent. Le discours qu’il tient est un discours dans lequel les Guinéens se reconnaissent. Si évidement ce discours-là peut s’appliquer et nous on va mettre des soutiens en place et non pas pour les accompagner, mais pour faire des propositions et être à côté d’eux pour pouvoir construire ça avec eux”, a souligné Lansana Béa Diallo.
Par rapport à la durée de la période transitoire, l’ancien boxeur estime que c’est un processus “participatif” de tout le monde. “Mais ça ça doit se construire d’abord avec la discussion qu’il va y avoir avec tout le monde. On ne peut pas dire aujourd’hui il faut deux mois pour qu’on puisse préparer un nouveau gouvernement et faire des élections. On ne peut pas dire il faut six mois. Moi je pense que c’est un processus participatif de tout le monde et une concession. Ça ne doit pas s’éterniser. Ça doit se faire dans un processus constructif mais il faut qu’on ait les conditions pour aller aux élections”, a-t-il conseillé.
A noter que les concertations qui ont débuté mardi passé avec les les leaders politiques, les coordinations régionales et les confessions religieuses prendra fin le vendredi prochain.
Mamadou Macka Diallo
