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Le chef d’état-major de Dadis à la barre : « Je ne connais rien » du recrutement de Kaléah

Le débat sur recrutement des militaires de Kaléah refait surface au procès des événements du 28 septembre 2009. Les recrues sont accusées d’avoir massacré les manifestants au stade du 28 septembre de Conakry, avec l’appui des militaires de la garde présidentielle.

À la barre ce mercredi, 15 novembre 2023, le Général Oumar Sanoh, chef d’état-major général des armées à l’époque des faits, qui comparaît en tant que témoin, a rejeté toute responsabilité dans le recrutement de ces jeunes. Il dit n’avoir jamais été impliqué dans ce dossier.

« Le recrutement de Kaléah, je ne connais rien dedans. Le ministre de la Défense m’a dit que ce n’est pas mon problème. Il a dit que c’est la garde présidentielle. Depuis ce jour, je n’en ai pas parlé. Je ne connais rien de Kaléah. Tous les éléments qui ont été proposés, je n’ai pas désigné, je n’ai pas conseillé. Je reconnais que quand il fallait enlever les gens là-bas après les événements, quand ça a dégénéré, tous les gens qu’il a désigné n’ont pas accepté de partir.

Je suis allé là-bas (à Kaléah) en tant que soldat. Effectivement, c’était la débandade. Je suis allé avec celui qui était chargé des opérations et instructions au ministère de la Défense. J’ai fait le rassemblement général et j’ai dit aux éléments « dès demain, j’envoie les véhicules, on vous enlève ici ».  Le lendemain, j’ai carburé tous les véhicules et on a disloqué le groupe. On les a acheminés à l’intérieur dans les centres d’instruction de Kindia, Kankan et Kissidougou », a-t-il déclaré.

Diop Ramatoulaye

666-75-16-10

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