Le Directeur central de la police routière à la barre: Maitre Béa se réjouit de l’avancé de l’État de droit en Guinée

L’affaire qui oppose le directeur général de la police routière, Colonel Zakaria Camara, et Thierno Souleymane Baladé, avocat à la cour, s’est poursuivie ce lundi 15 février 2021, au tribunal de première instance de Mafanco, à Conakry.

Après plusieurs absence, le prévenu est venu comparaître avec une habilitation qui date, selon l’avocat de la défense, du 11 février 2021, alors que les infractions commises par ce haut gradé, date près de deux mois avant cette habitation.

Maître Béa, porte-parole du pool d’avocat de la défense, a estimé que la demande du parquet au tribunal, de se déclarer incompétent, est « ridicule  et fabriquée de toute pièce ».

« Nous avons trouvé cette décision ridicule, fabriqué de toute pièce, et la loi ne dispose que pour l’avenir, elle n’a aucun effet rétroactif. Sa décision d’habilitation ne prend effet qu’à compter du 11 février passé pour l’avenir. Mais les infractions qu’il a eues à commettre avant, il est poursuivi comme tous les citoyens de droit commun. Et nous avons opposé un refus catégorique à l’incompétence », a souligné Maître Béa avant d’estimer que c’est un piège.

« C’est trop gros. Le piège est gros. C’est un montage. C’est une décision rapidement fabriquée pour soustraire le prévenu des poursuites », a-t-il dit.

En dépit de son rang, de son grade et de sa fonction au sein de la police, il a comparu à la barre. Ce qui réjouit l’avocat. « Il faut se réjouir et c’est une avancée déjà pour le respect de l’État de droit parce que nul n’est au-dessus de la loi », a-t-il déclaré.

Souleymane Bah pour Guinee114.com

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