Les politiques courent actuellement derrière les médias pour se lancer des piques. Après le président de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), c’était le tour du Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana, le mercredi 21 avril de passer dans l’émission ‘‘on refait le monde’’ sur Djoma.
Dans son intervention, le Premier ministre a répondu à une question sur les hommes politiques emprisonnés. A l’en croire, ni lui, ni Alpha n’a donné l’ordre qu’ils soient en prison mais c’est plutôt la justice qui a procédé aux arrestations pour des fins judiciaires.
« Vous savez qu’il y a eu mort d’homme. La justice a entrepris des enquêtes. Elle a procédé aux arrestations. Elle est en train d’instruire ces cas de morts et des dégâts importants causés sur le patrimoine public, c’est de cela qu’il s’agit », a indiqué Kassory.
Comme Alpha Condé, pour le Premier ministre Kassory : « Ce ne sont pas des prisonniers politiques. Et je dis de manière ferme, l’ordre n’est pas venu de Kassory ou d’Alpha Condé d’arrêter tel ou tel opposant. Tout ce que s’est passé, le train a déraillé, des policiers ont été tués, égorgés dans des conditions atroces, les poteaux électriques ont été détruits, déterrés. On a vécu cela. La justice a ouvert une enquête. Il y a malheureusement des politiciens qui ont été arrêtés dans le cadre de ces enquêtes. À l’origine ce n’est pas politique. Ce n’est pas pour des raisons politiques qu’ils sont incriminés.
C’est une situation qui me touche. Je n’aime pas voir la mort, je n’aime pas voir la destruction et c’est pourquoi j’ai été en dehors de la loi pour préserver les vies humaines en interdisant cela ».
Par ailleurs, Kassory Fofana évoquant l’éventuelle augmentation du prix des carburants a révélé que tous les mois, le gouvernement guinéens perd plus d’une centaine de milliards de nos francs.
« Le gouvernement perd tous les mois, 140 milliards sur le carburant. Le souhait est qu’on ne puisse pas augmenter. Toute la politique de ce gouvernement c’est d’aider à soulager la population mais l’évidence est là. Pour combien de temps on peut n’est-ce pas augmenter », s’est-il interrogé.
Souleymane Bah
