Le ministre Damatang aux transporteurs: « aux barrages qu’on a cités, infraction ou pas, il n’y a pas d’argent à payer »

Face à la presse hier mercredi, à Conakry, le ministre de la sécurité et de la protection civile, Albert Damatang Camara a invité les transporteurs avec insistance, de refuser de payer de l’argent aux barrages routiers lorsque les agents le leur demandent. Puisque, dit-il, le rôle de ces agents est de faire le contrôle des véhicules.

Ci-dessous, les propos du ministre.

« Je peux vous dire qu’il y a un engagement très important qui est pris pour que ça cesse. Parce qu’indépendamment de cette situation, ce n’est pas normal que des agents prennent de l’argent aux barrages. Vous êtes des automobilistes, si ce n’est pas parce que vous êtes en faute et que vous-mêmes vous voulez vous soustraire au contrôle, ne payez pas. Sauf si vous êtes en infraction. Aux barrages qu’on a cités, infraction ou pas il n’y a pas d’argent à payer. Si vous êtes en infraction, on vous renvoie, on bloque le véhicule vous partez mais on ne paie pas de l’argent à un barrage. Il faut que ça soit clair pour tout le monde. Aucune somme ne doit être payée. Celui veut payer, c’est lui qui a voulu. S’il arrive à payer, les syndicalistes sont là pour nous signaler que tel agent a pris de l’argent à tel endroit. On contrôle et on sanctionne. Nous avons également attiré l’attention de nos amis syndicats, on sait que c’est difficile pour vous quand vous arrivez à un barrage on vous dit de payer vous savez que vous ne devez pas payer, vous voulez refuser mais vous calculer le temps que ça va vous prendre et finalement vous cédez. Non, ne cédez pas. On est là pour vous accompagner. Nous faisons les choses ensemble. Ça va être dur pendant un certain temps mais à un moment donné les gens comprendront qu’on n’est plus là pour payer de l’argent juste. On est là pour réguler. Donc nous pensons effectivement que cette fois-ci le dispositif qui est mis en place va permettre d’alléger cette charge qui pesait sur les transporteurs qui fait aujourd’hui ils peuvent se permettre de ne pas ajuster ou augmenter le prix du transport. Tout à l’heure le président du cadre permanent de dialogue qui nous disait avec la sagesse qui le caractérise l’expérience qu’il a que c’est comme ça. Au début il y a des problèmes, il y a des gens qui vont persister à vouloir augmenter, il y a des agents de service qui vont vouloir persister. Au début c’est difficile mais avec l’engagement des uns et des autres et aussi des médias parce que vous êtes consommateurs aussi, je pense que nous arriverons à canaliser pour faire de telle sorte que tout le monde soit satisfait. C’est ce que je peux vous dire sur le contrôle. »

Propos recueillis par Djély Mamadou KOUYATÉ

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