Le ministre de la Justice s’exprime sur la libération du journaliste Sadio Bah

Peu avant la remise officielle de Ibrahima Sadio Bah en liberté qui était incarné en prison pour diffamation au préjudice de Antonio Souaré, le ministre de la justice a reçu une délégation des associations de presse dans ce sens. Au cours de cette rencontre, Maitre Mory Doumbaya a réitéré sa détermination quant au respect de la loi sur la liberté de la presse en Guinée.

« … nous venons de vous dire que nous sommes très clair et notre position sur les délits de presse est clair. La loi applicable c’est la loi sur la liberté de la presse. Et toutes les fois que nous sommes informés des dérapages ou bien des cas de mauvaise interprétation, erronée de la loi, les parquets compétents seront instruits pour établir la légalité. C’est ce qui vient d’être fait. Monsieur le procureur général près la Cour d’appel de Conakry vient d’établir la légalité dans le dossier de Ibrahima Sadio Bah. Parce qu’on ne peut pas opter pour la dépénalisation des délits de presse et trouver des raccourcis ou des formules de compromis pour contourner le cadre légal et trouver des incriminations et dérouter pour appliquer des dispositions qui ne sont pas celles qui devraient l’être en matière de répression des délits de presse. C’est pour cela nous venons d’avoir ces échanges avec les structures et associations de presse, pas pour rendre un service mais pour rétablir la légalité. Et cette position n’a aucune incidence sur la procédure en cours en instance d’appel. Les parties auront toute la latitude de poursuivre, bien entendu, le suivi de l’instance qui est pendante devant la Cour d’appel suite aux appels interjetés…” a indiqué le Garde des sceaux, Maitre Mory Doumbaya.

Des membres de la délégation des associations de presse ont remercié le ministre de la justice pour l’acte posé dans le cadre de la libération de Ibrahima Sadio Bah. « Nous sommes très réconfortés par ce que vous avez fait et au nom de la corporation nous en savons gré », a mentionné Amadou Tam Camara, président de L’Aguipel.

« C’est un sentiment de satisfaction, de réconfort moral à l’égard de tous les journalistes et associations de presse qui n’ont cessé de se battre depuis que notre confrère et ami Ibrahima Sadio Bah est en prison », a renchéri Aboubacar Camara, président de l’Urtelgui.

À son tour, l’avocat du journaliste Maitre Salif Béavogui s’est réjoui de la remise en liberté de son client avant d’annoncer qu’ils vont œuvrer afin que le casier judiciaire de son client soit vierge. « La suite on va se battre pour que son casier judiciaire soit vierge. Il est libre c’est terminé », a-t-il dit.

Djély Mamadou KOUYATÉ

628 38 09 89

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