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Le ministre du Budget remet Kaba Guiter et cie à leur place: «peu d’entre eux veulent payer l’impôt»

Les débats d’orientation budgétaire, ouverts la veille, ont pris fin ce samedi, 03 juillet 2021 à l’Assemblée nationale. Au compte de la première journée, parlant au nom du secteur privé, Ansoumane Kaba, patron de Guiter SA et communément appelé Kaba Guiter, s’est plaint de l’Etat qui, au lieu d’aider le secteur privé, augmente des impôts et favorise les sociétés étrangères. Il n’en fallait pas plus pour provoquer la colère du ministre du Budget. Ismaël Dioubaté, ce samedi, n’a pas manqué de mots pour démentir Kaba Guiter et accuser le secteur privé guinéen d’être moins compétitif et de dépendre des contrats de l’Etat en ne voulant pas payer les impôts. Guinee114.Com vous propose ci-dessous la transcription d’une partie des propos du ministre du budget, un véritable procès du secteur privé guinéen.

«Je vais donner mon point de vue par rapport au plaidoyer du secteur privé. Notamment sur la rhétorique pour dire que nous ne faisons qu’augmenter le taux d’imposition  sur le secteur formel. Notre conception des impôts et qui est déjà la loi qui est même l’essence des impôts, c’est sa justice et l’équité. L’impôt doit être équitable et juste. Nous agissons sur deux volets. Le premier, c’est élargir la base de l’assiette qui est un travail infini. Parce que dans nos pays-là, tous les jours il y d’autres activités qui se créent, qui demandent d’autres réflexions. Donc on va continuer l’assiette fiscale.

Le deuxième, que ceux qui sont formalisés, payent l’impôt juste. Pas plus, pas moins. Mais je suis au regret, ils ne sont pas là sinon j’allais leur dire, peu d’entre eux veulent payer l’impôt. C’est ça la réalité…. Je n’augmente rien, l’État n’augmente rien. On veut que les gens paient juste ce qui est lié à leurs activités. Il faut que le secteur privé guinéen s’organise pour être un secteur indépendant de l’État. Vous prenez le secteur privé ici, si vous enlevez les contrats de l’État dans leurs portefeuilles, rien ne reste. Et les contrats montés comment ? Il faut qu’on leur dise. On tord la main de l’État pour faire certaines facilités. Donner nous des garanties bancaires, émettez-nous les titre d’État…Après on va faire ça. C’est de cela qu’il s’agit. Peu d’entre eux peuvent compétir à l’international».

Mamadou Kouyaté et Thierno Amadou M’Bonet Camara

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