Le ministre Nagnalèn sur les cas d’incendie de plantation: “Dans certains cas, on trompe celui qui a donné l’argent…”

Ces derniers temps, les incendies sont fréquents dans les plantations en Guinée. Ces incendies jugés parfois d’origine criminelle se produisent beaucoup plus dans les préfectures de la Basse Côte (Coyah, Dubréka, Forécariah et Kindia). 

 
Dans les Grandes Gueules d’Espace FM ce vendredi, 17 février 2023, le ministre de l’agriculture et de l’élevage a fait des révélations sur ces d’incendies. Mamoudou Nagnalèn Barry s’est appesanti sur le cas des champs d’ananas.
 
“Les incendies des champs ont plusieurs origines. Je vais commencer d’abord par l’ananas qui est généralement le secteur le plus affecté. L’ananas par nature chaque cycle les gens brûlent le champ et ça fait partie du cycle de production de l’ananas. Après la production quand on veut les rejets, on doit brûler quand on finit de récolter, ça fait partie des activités culturales. Ce qui se passe, chaque fois que c’est brûler, les gens prennent les photos, ils mettent sur les réseaux sociaux que leurs champs ont été brûlés par des criminels. Je dis bien le producteur lui-même a besoin de brûler son champ d’ananas après la récolte. C’est ce qui permet aux rejets de repousser”, le ministre de l’agriculture et de l’élevage.
 
Et d’ajouter: “Ce qui se passe le plus souvent pour l’ananas particulièrement, je prends l’argent de Monsieur Mohamed Mara, je fais son ananas, il est assis à Conakry, ici je récolte après je brûle. Je l’envoie les photos que c’est brûlé parce que la brûlure des champs d’ananas intervient après la récolte. On a besoin de ça pour les rejets. Dans certains cas, on trompe celui qui a donné l’argent et ça c’est très fréquent pour l’ananas. Dans des cas rares, la dernière fois qu’on a pu recenser un acte criminel sur un champ d’ananas en Guinée, c’était je crois en 2018-2019 parce qu’on est venu, on a découpé. Le jeune qui a été victime de çà a été obligé, contraint à l’exil parce qu’il ne pouvait pas rembourser. Il y avait une petite dette de quarante cinq millions (45 000 000 ) de francs guinéens. Quand j’ai été nommé ministre, il était à l’étranger et son cas était réel. On l’a fait rentrer, on s’est occupé de lui et aujourd’hui il fait deux fois plus que ce qu’il faisait avant. En plus de l’ananas, il fait de la tomate parce qu’il est réel qu’on l’a appuyé”.
 
Le ministre de l’agriculture et de l’élevage fait savoir aussi que depuis l’avènement du CNRD au pouvoir qu’ils n’ont enregistré que deux d’actes criminels. Il a rappelé qu’une commission mixte de sécurité a été créée.
 
“La dernière chose que nous remarquons aussi ce sont les actes criminels. C’est venir attaquer le champ de quelqu’un parce qu’on est pas d’accord sur sa méthode d’acquisition du domaine ainsi de suite. Ça c’est beaucoup plus fréquent en Basse Guinée dans la zone de Kindia, de Forécariah, Dubréka aussi et Coyah tout ce qui est proche de Conakry en général où la pression sur la terre est forte. Depuis l’avènement du CNRD, nous n’avons enregistré que deux cas dans lesquels les victimes s’estiment avoir été visées, ciblées par des malfaiteurs. On a créé une commission avec le ministère de la sécurité, le ministère de la justice, le ministère de la Défense, le ministère de l’agriculture et de l’environnement”, a-t-il indiqué.
 
 Nagnalèn a aussi donné des précisions sur ce que l’État fera pour les victimes d’actes criminels au niveau de leurs productions.
 
«L’activité économique c’est avec des risques. Si les risques surviennent, nous nous aidons les gens à se relancer en les faisant des prêts sans intérêts. Nous ne faisons pas de dons. Si nous faisons, nous serons assaillis et l’État ne sera pas juste», précise-t-il.
 
Mamadou Macka Diallo
666 660 366

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