C’est une déclaration qui ne risque pas d’apaiser la tension entre les autorités et les partis politiques et organisations de la société civile opposés à l’interdiction des manifestations. Alors que les principaux partis politiques conditionnent leur participation au dialogue par la levée de cette mesure d’interdiction le Premier ministre ne s’est pas gêné, dans une émission diffusée vendredi soir, de réaffirmer une position radicale sur le sujet.
« Les manifestations ont été interdites dans la rue et les lieux publics. Comme vous voyez, la manifestation est synonyme de destruction en Guinée. Or, le bien public doit être préservé. Mais tous les partis politiques, toutes les organisations qui veulent manifester, chacun peut le faire dans son siège, c’est préserver l’unité nationale », a déclaré le Premier ministre.
Vous vous imaginez, ajoute Bernard Goumou, « qu’à chaque fois qu’il y a eu une manifestation, c’est un ou deux guinéens qui tombent. Et ça, il faut l’arrêter ».
Reste donc à savoir si cette prise de position du Premier ministre en faveur de la décision du CNRD peut faciliter le dialogue politique.
Thieno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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