Trois jours après le passage de l’Organisation Internationale de la Francophonie (l’OIF), le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), a reçu jeudi, 06 avril 2023 en audience, l’Ambassadrice de l’Union Européenne, Madame Jolita Pons.Deux points étaient au menu des échanges :engager des discussions autour de la demande d’appui formulée à l’endroit de l’Union Européenne l’UE, et partager et échanger sur les défis de la Transition.
Dans son mot introductif, le président de la HAC, M. Boubacar Yacine Diallo a tout d’abord rappeléla genèse du Conseil National de la Communication (CNC). En effet, créé en 1992 à la faveur du processus de démocratisation enclenché dès les années 1990, le CNC va évoluer progressivement, avant de donner naissance à la HAC en 2015.
En soulignant l’importantemission de la HAC qui est de veiller à ce que les activités des journalistes soient menées à l’intérieur des balises fixées par la loi, sans omettre la délivrance de la carte de presse, la répartition du temps d’antenne pendant la campagne électorale et surtout la formation des journalistes, M. Boubacar Yacine Dialloa indiqué avec force détail que le contrôle de la réglementation se fait à travers les saisines et les auto-saisines.
Dans la conduite des programmes et des productions explique l’orateur, « beaucoup de journalistes sont exposés au quotidien à des dérapages professionnels. Ainsi, la HAC a opté s’investir non seulement dans la méthode pédagogique à travers la sensibilisation, mais dans leur accompagnement à travers des programmes de formation et de renforcement des capacités sur les normes médiatiques ».L’occasion pour le régulateur de rappeler devant l’Ambassadrice, les défis majeurs auxquels la HAC est aujourd’hui confrontée, notamment : aider à doter le centre de monitoring de la HAC d’équipements performants et innovants d’enregistrement des contenus audiovisuels des médias, à l’image du système Haca Média Solution (HMS) du Royaume du Maroc ; des outils informatiques ; l’archivage des données audiovisuelles, et le financement des programmes de formation.
Pour sa part, l’Ambassadrice de l’Union Européenne, Jolita Pons a remercié le président de la HAC pour dit-elle, la confiance portée à son Institution, et se dit réceptive à la demande d’appui, même si à ses yeux, les discussions doivent se poursuivre sur certains volets de ladite demande.
S’agissant par exemples de l’archivage des données et des programmes de formation des journalistes, Mme Jolita Pons promet de donner de très bonnes réponses, et dans le domaine des équipements, elle souhaite la poursuite des discussions « même si le monitoring nous tient à cœur ».
Avec le président de la HAC, l’Ambassadrice de l’Union Européenne, a tenu également à s’informer sur l’état des lieux du respect de la liberté de la presse et de l’équilibre de l’information. En réponse, M. Boubacar Yacine Diallo, a assuré que la liberté de la presse est une réalité en Guinée, « même si parfois quelques journalistes sont pris à partie à l’intérieur du pays. Mais à chaque fois que nous sommes saisis d’un tel cas, l’Institution en charge de la régulation intervient pour rétablir le journaliste victime».
En soutenant avoir la main libre dans l’exercice de ses fonctions, Boubacar Yacine Diallo souligne non sans fierté, que son Institution veille aujourd’hui à ce que le citoyen le plus anonyme, l’opposant le plus notoire et le militant le plus résolu puissent s’exprimer sur la conduite des affaires publiques. Avant de remercier vivement la délégation de Mme Jolita Pons pour dit-il, sa disponibilité constante à l’endroit de la Haute Autorité de la Communication.
Yamoussa Touré – HAC