À l’occasion de la présentation de ses réquisitions dans l’affaire ministère public contre Mamady Condé dit Madic 100 frontières, le procureur de Dixinn n’a pas manqué des qualificatifs à l’endroit du prévenu. Sidy Souleymane N’Diaye puisque c’est de lui qu’il s’agit, a soutenu que l’accusé fait un activisme de mauvaise foi.
« Mamady Condé a quitté le Canada pour venir en Guinée et faire un activisme de mauvaise foi. Ce qui veut dire porter atteinte aux dispositions légalement établies, troubler l’ordre public. Un activisme dont les causes sont mauvaises, dont les objectifs sont mauvais. Il a tenu des expressions outrageantes, injurieuses à l’encontre du président de la République”
Le remord c’est le regret de la conscience. Il a dit dans ses vidéos que l’ethnie peulh est stigmatisée en Guinée, les peulhs sont traumatisés. Non, aucun peulh n’est stigmatisé en Guinée », a dit le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Dixinn.
À la première audience, Mamady Condé avait reconnu certains faits et a demandé pardon au président de la République et au procureur de Dixinn. Pour Sidy Souleymane N’Diaye, ce remord n’intéresse pas son parquet. “Le remord, les semblants d’émotion, de regret, les demandes de pardon, ne nous lient pas. Nous allons accomplir notre mission avec rigueur à l’égard de Madic 100 frontières. Nous avons fait le choix de la fermeté. Nous avons choisi de descendre sur Madic Condé le glaive de la répression. Nous ne sommes pas devant une juridiction morale, nous sommes dans une juridiction judiciaire. Nous ne pouvons pas tolérer des infractions portant atteinte à la personnalité du président de la République », a-t-il déclaré avant de demander au tribunal de condamner Madic 100 frontières à dix ans de prison et au paiement d’une amende de 300 millions de francs guinéens.
Diop Ramatoulaye depuis le TPI de Dixinn
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