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« Le projet de vulgarisation est déguisé sous le projet de candidature du Général Doumbouya » (Aliou Bah)

Depuis plusieurs semaines, les membres du Conseil National de la Transition et le président de l’institution sont déployés à l’intérieur du pays pour la vulgarisation de l’avant-projet de la nouvelle constitution que rejettent les acteurs socio-politiques réunis au sein des Forces vives de Guinée. Certains parmis eux estiment que la vulgarisation en cours est une campagne déguisée sous le projet de candidature du Général-Président. C’est le cas du président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL) qui dénonce cet état de fait. Invité du journal Afrique de TV5 monde le 04 décembre 2024, Aliou a été amené à réagir sur la démarche du CNT.

« Le projet de vulgarisation est déguisé sous le projet de candidature du Général Mamadi Doumbouya. Il ne l’a pas dit mais il autorise. Naturellement, tous ces déploiements ne pouvaient pas se faire sans son autorisation. Dès lors qu’il a la responsabilité du commandement du pays, à l’instant, tout ce qui advient au pays en bien et en mal, il assume les responsabilités. Maintenant, ses proches, c’est lui qui les a choisis. Alors dès lors qu’il veut un agenda, ses proches s’alignent et exécutent cet agenda. Donc, il ne peut pas se dédouaner en bien et en mal pour ce qui arrive au pays, malheureusement pour la Guinée. Maintenant, cet avant-projet de nouvelle constitution, d’abord l’approche qui a été utilisée par le CNT n’a pas été une approche inclusive. Le CNT s’est arrosé ses prérogatives en tant qu’organe de la transition mais même des membres du CNT n’ont pas été associés », a expliqué Aliou Bah. 

Pour le leader politique, le problème essentiel de la Guinée est un problème de leadership et de l’exemplarité. Pour lui, c’est l’application de la loi qui fait défaut et non un problème de constitution. 

« D’ailleurs, est-ce que nous avons un problème de constitution en Guinée ? Moi j’ai toujours dit que c’est non. Parce qu’il se trouve qu’à chaque fois que nous avons des constitutions, c’est leur application qui pose problème. Le problème essentiel que nous avons est un problème de leadership, un problème d’exemplarité. À l’instant où on parle, la junte s’était engagée de garantir le respect des libertés et des droits des citoyens. Alors, on parle d’une nouvelle constitution qui va réaffirmer ces engagements-là mais malheureusement encore dans la pratique, la junte est en train de kidnapper des citoyens qui sont inoffensifs. Alors, en réalité c’est plus un problème d’application de la loi qui se pose en Guinée qu’un problème de texte et de qualité de texte. Donc, le CNT et son président qui sont en train de se déployer, pratiquement il y’a du maquillage derrière. C’est l’administration publique qu’on mobilise et quelques fois on sort même les enfants de l’école primaire qui ne savent rien du tout de quoi il s’agit pour donner l’impression qu’il y’a une adhésion populaire à un projet étant donné que la classe politique est plus légitime pour traiter ce type de sujet-là que la junte militaire. Malheureusement, elle a mis de côté la classe politique, elle préfère avoir son agenda solitaire et c’est cet agenda solitaire qui est en train de conduire la Guinée dans des difficultés que nous sommes en train de constater », a-t-il martelé. 

Mamadou Macka Diallo 

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