Le service postal dans nos préfectures: constats et perspectives de la ministre Pricémou à l’occasion de l’immersion gouvernementale

Alors que le gouvernement est en immersion dans les huit régions administratives du pays, nous avons assisté vendredi dernier à l’arrivée du Premier ministre et de son équipe dans la ville de Dinguiraye, dernière étape de la région de Faranah. A cette occasion, notre envoyé spécial a pu suivre la ministre des Postes, Télécommunications et de l’Economie Numérique. Répondant à nos questions, Rose Pola Pricémou a abordé des sujets en lien avec la Poste et les Télécommunications. Dans une série de deux articles, nous vous proposons les constats de la ministre Pricémou et les perspectives pour satisfaire davantage les demandes notamment à l’intérieur du pays. Commençons par ce qu’elle nous a dit concernant le service de la Poste Guinéenne, un service que le CNRD entend remettre sur pied.

«Le cadre de l’immersion se veut un cadre d’observation, un cadre où nous échangeons avec les populations pour nous assurer de la mise en œuvre de nos politiques publiques et leurs impacts. En 2022, nous avons effectué une première immersion où nous avons identifié plusieurs enjeux d’ordre socio-économiques. Dans le cadre de la seconde immersion, vous avez pu constater que nous avons procédé à plusieurs coupures de rubans pour des inaugurations et lancements de travaux. Mais aussi, nous avons continué à constater différentes problématiques notamment dans le cadre du secteur des postes et des télécommunications. Aujourd’hui nous sommes sur le site de la poste guinéenne à Dinguiraye. Le constat est quand même ce qu’on a toujours pensé parce que nous sommes en plein processus de projet de réhabilitation et d’extension. Les bureaux des postes ont été malheureusement abandonnés, oubliés.

La poste aurait dû se réinventer lorsqu’il y  a eu une indépendance de la connectivité, l’ouverture au monde avec l’internet où les téléphones ont été quasiment des endroits où on peut tout trouver : passer des appels, trouver nos messages, envoyer des notes vocales, des documents visuels… La poste aurait dû suivre. Mais malheureusement, avec ce changement de nos quotidiens, les service postaux à l’intérieur ont connu quasiment un déclin. Et, c’est sur la base de ce constat que nous nous faisons aujourd’hui un devoir de veiller à ce que ce nouveau projet de réhabilitation et d’extension soit suivie d’un programme de modernisation des services postaux.

Nous sommes là à Dinguiraye, nous avons constaté des vestiges qu’on doit préserver aussi mais qui nécessite la réhabilitation. C’est à peu près le constat sur l’étendue du territoire surtout dans la région de Nzérékoré où nous avons visité les Postes de N’Zérékoré, Lola, Yomou, Beyla où des fois ce sont d’autres services qui se sont installés dans les bureaux des bureaux postaux. A Macenta d’ailleurs, c’est un centre commercial qui est là. Nous allons travailler à ce que le patrimoine postal revienne à la poste. C’est une société d’Etat qui a quand même tous les documents nécessaires pour ces patrimoines et nous allons pouvoir relancer pour le bonheur du peuple de Guinée.

Autrefois, la poste était un endroit de prédilection où, tous, nous allions pour nous rapprocher des autres, envoyer des colis, parler aux autres. Aujourd’hui, à travers le commerce électronique, tout ce qu’on peut faciliter à travers le numérique, il faut que les bureaux de la poste soient fonctionnels pour la livraison des colis, pour l’offre de service parce qu’aussi, nous voulons que ce soit une offre d’inclusion financière comme ailleurs en Tunisie, en Egypte…Aujourd’hui, les bureaux de la poste, vous avez des concitoyens qui ont leurs comptes bancaires à la poste. Nous avons aussi des bureaux de la poste qui offrent des services sociaux de base. C’est-à-dire les services de l’administration publique qu’on peut avoir à travers la poste. C’est toutes ces idées qui émergent aujourd’hui au niveau du ministère des Postes et Télécommunications à travers la direction de la Poste SA qui est en train d’innover pour répondre efficacement aux besoins des concitoyens .

A suivre…

Propos réceuillis par Thierno Amadou M’Bonet Camara
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