Pour clôturer le mois de la femme en beauté, la Maison de la Démocratie et des Droits de l’Homme en collaboration avec une ONG Canadienne « Carrefour International », a initié la formation d’une dizaine de femmes et filles leaders sur la gestion organisationnelle. Les activités ont été lancées ce vendredi, 29 mars 2024 à Conakry. Pendant deux jours, les participantes seront outillées sur le leadership féminin.
Après la première session, Fatou Souaré Hann, directrice exécutive de l’ONG Wafrica, par ailleurs facilitatrice a expliqué les objectifs visés et les résultats attendus de cette initiative.
«L’objectif c’est d’appuyer les femmes leaders parce qu’aujourd’hui en Guinée on n’en a de plus en plus et les appuyer dans leur propre leadership, c’est très important. Comment le développer ? Comment le connaître et aussi la gestion organisationnelle parce qu’on suppose que beaucoup de femmes leaders gèrent des organisations (publiques et privées). On a pensé diversifier. Déjà, on a tendance à dire la fête mais la réalité est que c’est la journée internationale des femmes. C’est une journée de revendications et de plaidoyers. Nous faisons tout un mois parce que nous savons une journée ne suffit pas mais en réalité qu’on vit toute une année du 1er janvier au 31 décembre. Néanmoins on s’est dit qu’en plus de faire une fête, de célébrer peut-être nos victoires ou autre chose même si on a beaucoup de défis à relever. On s’est dit aussi comment on va s’améliorer, mieux faire et mieux fêter les années à venir. Donc, on s’est dit que des formations sont très importantes, des sensibilisations. C’est dans ce sens que M2DH a choisi de former des femmes leaders pour que l’année prochaine on ait encore plus d’acquis sur la journée internationale des femmes. Pour les leaders aussi il faut des outils donc l’idée c’est de leur donner des outils et aussi appuyer leur compréhension de leur leadership. Le leader avant de pouvoir diriger les autres doit pouvoir être un leader pour lui-même et se diriger lui-même. Se donner une discipline, connaître ses forces et ses faiblesses. C’est un peu ce que nous voulons faire pendant ces deux jours. C’est d’aider ces femmes à comprendre déjà le contexte, les enjeux d’être un leader dans ce contexte et après les donner des outils pour être des meilleurs leaders dans le contexte qui aujourd’hui en Guinée n’est pas toujours facile pour le leadership féminin», a expliqué Fatou Souaré Hann, directrice exécutive de l’ONG Wafrica.
Présidente d’une ONG, Aïssatou Bela Diallo s’est réjouie de participer à cette formation. Elle a également salué l’initiative qu’elle promet de démultiplier au niveau des autres membres de sa structure.
«J’avoue la maison de la démocratie et des droits de l’homme est une structure qui a aidé beaucoup la jeunesse et continue à l’aider surtout les jeunes femmes. Aujourd’hui on est en train de clore le mois de mars qui est spécifiquement dédié aux droits des femmes. L’ONG nous a permis d’apprendre beaucoup de choses avec madame Hann qui nous a formé sur le leadership féminin et j’avoue c’est très important de le savoir. Parce qu’on ne peut pas se développer sans savoir comment et pourquoi se développer? Donc, c’est ce qu’elle nous a aidé à comprendre aujourd’hui et j’espère que cette initiative va toujours continuer pour aider l’ensemble des femmes à s’y connaître et connaître ce qui se passe dans le leadership féminin. On entend aussi développer et étendre c’est qu’elle nous a appris aujourd’hui à l’ensemble de la couche féminine», a laissé entendre Aïssatou Bela Diallo, participante.
Pour sa part, l’assistante communication de la Maison de la Démocratie et des Droits de l’Homme a apporté des précisions sur l’idéal recherché par son organisation à l’issue de cet atelier.
«On disait que si les femmes d’avant n’ont pas pu réclamer leurs droits, aujourd’hui on leur offre l’opportunité pour qu’elles puissent les réclamer. Surtout dire à ces femmes que le passé est un ancrage et non une prison qui nous empêche de s’envoler. Nous voulons leur dire que l’idéal c’est de se mettre à la tâche et surtout développer le leadership féminin. Ce leadership, on peut l’avoir par ancienneté, par compétences, par recommandations. Avec le thème: la gestion organisationnelle, il faut que les femmes elles-mêmes décident de s’assumer, de s’affirmer pour lutter contre l’inégalité qui est une réalité qui classe la Guinée au 182ème pays suite à une étude du système des Nations unies. Notre idéal est qu’à travers ce projet, ces deux jours d’activités, on puisse emboîter les pas avec ces femmes pour leur dire qu’elles peuvent faire ce que les hommes font en même temps réclamer au gouvernement cette parité. On nous avait promis trente pour cent des femmes et aujourd’hui on n’a même pas plus de 20%. Peut-être qu’ils pourront y remédier au niveau des directions, des postes ministériels mais le combat revient aux femmes. Ce partenariat qui nous lie avec Carrefour International, c’est dans le cadre d’un programme de coopération que nous avons avec eux. C’est une coopération qui s’étend jusqu’en 2027 et l’objectif c’est d’apporter de l’aide aux personnes vulnérables et aux femmes pour qu’ensemble nous puissions participer à l’atteinte des Objectifs du Développement Durable (ODD)», a fait savoir Maké Mintagbé Fofana.
Mamadou Macka Diallo
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